Donc le gars part à la recherche de sa fiancée disparue, et se retrouve dans la misère. Il se fait des potes d'infortune sur lesquels le malheur s'acharne, puisque les pauvres ne sont protégés contre aucune forme d'exploitation, malgré la démocratie récemment acquise aux Philippines.
Un film qui rappelle que si la révolution n'est pas un dîner de gala, c'est seulement un dilemme pour ceux qui ont quelque chose à perdre. Ceux-là n'ont déjà plus rien.
Loin de moi l'idée de m'imaginer que les choses ont sensiblement changé dans toute l' Asie. Lino Brocka était pour le moins un cinéaste engagé. Il a même réalisé un film sur l'homoparentalité à l'époque, dans une société animée de violentes contradictions (entre autres entre christianisme et homosexualité).
La mise en scène ne fait montre d'aucune virtuosité, les petits malins jugeront la musique cheap et les flash back ringards, mais les moyens limités et le style brut nous plongent dans l'enfer de la cité.
Un vrai coup de poing dans la gueule.