J'avais une douzaine d'années lors du premier visionnage de ce film d'anthologie de Schlesinger et de son effrayante bo ( michael small ) , schizophrénique et complotiste , Marathon Man nous montre un monde qui se dérobe sous nos pieds , ou tout le monde joue double jeu , et ou Dustin Hoffman bascule , peu à peu , dans la quatrième dimension .
Son frère ne travaille pas dans le pétrole , sa petite amie n'est pas "neutre" , son père s'est il vraiment suicidé ? qu'il y a t il de vrai dans toute son existence hormis son besoin de courir , d'échapper à cette réalité écrasante de mensonges et de culpabilité ?
On ajoute à cela une planète toute entière en état d'urgence officieux , en proies aux attentats , aux mensonges d'états , avec un ancien nazi qui se promène tranquillement sur Diamond District .
Cette scène est un cauchemar de réalisme qui nous poursuit longtemps , lorsque Szell est reconnu
par une ancienne déportée et hurle son nom en pleine rue , la terreur dans la voix .
L'autre scène traumatisante est la scène de torture de Dustin Hoffman par le génial Laurence Olivier , qui , des années après , nous fiche toujours autant la trouille devant notre prochain rendez vous chez le dentiste ...