Marathon Man c'est la rencontre entre deux acteurs qui représentent l'un et l'autre l'ancienne et la nouvelle école de l'acting. C'est du moins ainsi que l'on présente ce face à face entre Laurence Olivier et Dustin Hoffman. Le premier représente l'acteur britannique shakespearien et le second une façon d'aborder son personnage avec la Méthode ce qui inclut une longue préparation avant d'aborder une scène. Quoi qu'il en soit, pour ma part je ne vois là que deux grands acteurs qui ont chacun leur style et se complètent parfaitement. Ajoutons à ce tandem Roy Scheider dans ses meilleurs années qui est pratiquement au centre de la première partie du film.
L'atmosphère très sombre et anxiogène du film, agrémenté d'une bande-son qui l'illustre à merveille est absolument pour me plaire. Le film tient en haleine du début à la fin, il y a des scènes que je peux citer tant elles sont incroyablement prenantes. Le film se déroule souvent dans la nuit ou sous une lumière blafarde pour ajouter au glauque des situations que les silences de certaines scènes ne font qu'accentuer. Le point d'orgue est donc cette fameuse scène de l'interrogatoire et cette question énigmatique d'Olivier qu'il répète inlassablement en changeant de ton à chaque fois, suite d'une série de scènes très tendues. Le film aurait pu être parfait s'il n''y avait pas eu cette fin assez décevante par rapport à tout ce qui a précédé.