Difficile de me rappeler les détails du livre de Stephen King car la lecture remonte à presque trente ans. Le souvenir n'est donc plus limpide, causant un manque logique d'évidence et une limitation comparative entre les versions de papier et sur pellicule.
Dans cette longue marche forcée dans une région des États-Unis dystopiques et d'une politique totalitaire (une grande guerre passée est évoquée), on alterne entre bavardages quelquefois pénibles entre les concurrents de l'épreuve et mises à mort plus ou moins marquantes. La toute première mise à mort, en gros plan sur un visage dont une partie de mâchoire explose calme tout de suite. Et l'on peut s'attendre à d'autres sentences plus ou autant atroces visuellement, à l'exemple du marcheur qui se fait écraser les jambes, recevant ironiquement en conséquence les trois sommations devenues tragiquement absurdes.
Me souvenant d'une autre mise à mort dans le roman, dans laquelle un autre marcheur retenait, à me rappeler, ses boyaux, je pouvais m'attendre à voir non sans une appréhension une scène similaire par deux ou trois fois dans l'adaptation cinématographique présente. Non, rien ! Mise à part la vision d'un gars atteint d'une bonne diarrhée et montré nettement, le pantalon baissé, en train de "regoudronner" la route de sa bonne courante.
Il me semble, malgré ma mémoire limitée autour de l'œuvre littéraire, que la fin sur le grand écran n'est pas identique à celle du livre.
L'adaptation réalisée par Francis Lawrence est honorable mais ne marque pas assez, malgré certains moments précités. Je ne peux pas dire que l'envie de le revoir titille mes pensées cinéphiliques. Cooper Hoffman et David Jonsson forment un duo bien solidaire. D'autres acteurs ne laissent pas indifférents au travers de leurs personnages comme le petit connard joué par Charlie Plummer ou celui plus tacite joué par Garrett Wareing. Et pourtant, tout ce petit monde (parfois tête à claque bon gré ou malgré) m'a paru être joué au minimum syndical, ce qui pourrait être dû à un manque de profondeur au point d'en n'avoir ressenti quasiment pas d'émotion. Quant à Mark Hamill dans le rôle du Commandant militaire dirigeant l'épreuve d'une main de fer et de sa grande gueule, bon, ça le change largement de son personnage de Luke Skywalker mais ça m'a paru tout, sa voix française du doublage pesante mais aussi monotone n'aidant probablement pas.
Il ne me reste plus qu'à relire le livre, à l'occasion ...