le 23 juin 2025
L'amour est une transaction.
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Application SensCritique : Une semaine après sa sortie, on fait le point ici.
A Manhattan, Lucy est matchmakeuse pour une agence matrimoniale ayant pignon sur rue : son job consiste à mettre en relation des célibataires sur la base d’un calcul intégrant leur âge, leur poids, leur taille, leur origine ethnique et leur revenu annuel avant impôt. Chez elle, ses clients investissent une relation de couple comme ils achèteraient un appart. Une vision matérialiste de la vie conjugale que la brillante entremetteuse a érigé en mantra. Car aussi talentueuse puisse-t-elle être professionnellement, Lucy est célibataire et le restera tant qu’elle n’aura pas trouvé l’homme répondant à ses standards. Invitée au mariage de l’une de ses clientes, elle rencontre pourtant Harry, le frère aîné du marié, qui en coche toutes les cases. Au contraire de John, son ex-compagnon fauché comme les blés qui assure à cette occasion le service à table.
De ce classique triangle amoureux naît une romance qui, sous couvert de sophistication et de modernité dans son approche de la conjugalité, n’en demeure pas moins simpliste. Réduisant le dilemme de Lucy à celui de la stabilité financière ou de la passion, Materialists développe un rapport binaire au couple, jusqu’à un épilogue affreusement convenu. Employée dans l’industrie du dating dans sa vingtaine, la réalisatrice de 38 ans Celine Song puise dans cette expérience professionnelle l’anachronisme dont souffre son scénario, où les évolutions technologiques (algorithmes et I.A.) sont aux abonnés absents.
Et si la pudeur avec laquelle Song approchait les deux héros de son mémorable Past Lives fonctionnait, c’est qu’elle se drapait dans le voile de l’amour contrarié. Ici, sa mise en scène apparaît atone, distante et dépourvue de ce peps et de cette sensualité qui auraient permis à cette romance de décoller.
Reste un trio d’acteurs impliqués et une sélection musicale de bon goût.
Créée
le 21 nov. 2025
Critique lue 7 fois
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