XXX signé Maxine
Maxine, seule survivante des événements sanglants de X, avec pour interprète Mia Goth, toujours aussi incroyable dans ce rôle de Maxine Minx. Une fille au regard froid, sans émotion, que rien...
Par
le 24 juil. 2024
38 j'aime
Tremblez, tueurs, Mia Goth chausse du 41. MaXXXine, c'est littéralement une victime qui lève son talon haut de femme sur-sexualisée, et écrase de tout son poids l'entrejambe masculine du cinéma d'horreur (et du X). Pas un seul plan poitrine gratos, mais à la place, un gros plan "paf la pastèque" d'un tueur au couteau "stéréotype" : et ça fait un bien fou. Tout en mettant l'Amérique face aux procès d'intention des œuvres "hors bonnes mœurs" des années 80 (traductible par : "Hérétiques, au bûcher !"), tout en redonnant ses lettres de noblesses à l'industrie du X (souvent méconnue / jugée / conspuée), et en laissant son actrice-fétiche s'éclater encore une fois devant sa caméra, Ti West rempile pour conclure sa trilogie déjà culte pour tout amateur de films d'épouvante (X / Pearl / MaXXXine). On embarque donc dans un thriller gorgé d'amour pour le cinéma classique (Psychose, Christine, Le Crocodile de la mort...), davantage tourné vers l'enquête que vers l'horreur (et c'est loin d'être désagréable : on se croit dans un bon vieux giallo, la misogynie en moins), dans lequel on cherche un tueur mystérieux qui ne s'en prend qu'aux vedettes du X, et qui essaie de
faire chanter Maxine avec les cassettes tournées pendant le séjour à la ferme (X)...
On ne dira rien, mais le final nous a bien plu. Le casting est (positivement) démesuré par rapport à ce que le film pouvait espérer (Kevin Bacon en ripoux, Giancarlo Esposito en manager prêt à tout pour protéger sa pouliche, Michelle Monaghan et Bobby Cannavale qu'on aime vraiment d'amour, Lily Collins et Elizabeth Debicki - respectivement Emily in Paris et Diana dans la série The Crown...), et on sent que tout ce petit monde s'éclate à participer à ce film hommage-critique (avec une pertinence rare) au cinéma d'horreur sexualisé. Inutile de dire que l'ouverture sur du ZZ Top nous a fait secouer les jambes, qu'on adore le casting, que toutes les réf' cinéphiles nous régalent sans jamais prendre le pas sur l'intrigue, les scènes d'action sont toujours bienvenues dans ce slow-burn ("les films où il ne se passe quasiment rien pendant 1h30 jusqu'à ce que tout explose à la fin", ce qui fait qu'on a du mal avec 90% de la filmo de Ti West, le spécialiste du slow-burn horrifique). MaXXXine est justement le mieux rythmé de ses films, on ne s'ennuie pas même si le gore est rare (c'est plus un thriller), même si l'on remarque que le bonhomme (et Mia Goth) mettent le paquet à la fin (qui nous a encore fait plaisir,
après une petite frayeur sur une fausse-fin archi-nulle...
Qu'il est malin, ce Ti West !). En inversant la vapeur dans la misogynie de deux genres cinématographiques (le X et l'horreur, et parfois les deux mêlés), pour en faire un "constat-hommage-brûlot" ultra intelligent et copieux, pour laisser Mia Goth irradier plus fort que les projecteurs, pour nous embarquer dans une chouette enquête avec un casting inespéré, MaXXXine est certainement notre préféré de la trilogie.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Soirée Halloween et Les meilleurs films de 2024
Créée
le 2 août 2024
Critique lue 29 fois
1 j'aime
Maxine, seule survivante des événements sanglants de X, avec pour interprète Mia Goth, toujours aussi incroyable dans ce rôle de Maxine Minx. Une fille au regard froid, sans émotion, que rien...
Par
le 24 juil. 2024
38 j'aime
Avec X, Ti West tentait de renouer avec le feeling craspec de Massacre à la Tronçonneuse. Tout en exaltant dans un même mouvement une certaine idée de l'industrie du cinéma des années soixante-dix et...
le 5 août 2024
28 j'aime
Avouons-le tout de go, afin d'éviter tout malentendu : nous sommes des fans absolus du cinéma de John Carpenter et de Brian De Palma. Oui, même de leurs films seulement à demi-réussis que nombre de...
Par
le 3 août 2024
23 j'aime
6
Lukas Dhont a vraiment l'art de choisir ses vedettes principales, on l'avait remarqué avec Girl (dont Victor Polster était l'âme pure), et ce Close nous le confirme avec ce jeune Eden Dambrine qui...
Par
le 29 mai 2022
59 j'aime
Un Wes Anderson qui reste égal à l'inventivité folle, au casting hallucinatoire et à l'esthétique (comme toujours) brillante de son auteur, mais qui, on l'avoue, restera certainement mineur dans sa...
Par
le 29 juil. 2021
49 j'aime
On sortait de plusieurs drames "qualitatifs mais pompeux" (on va le dire poliment) dans ce Festival de Cannes 2024, alors quand vous vous asseyez en bout de rangée (Team Last Minutes), et que le papy...
Par
le 28 mai 2024
47 j'aime