Avec Mean Streets, Scorsese va imposer son style, s'inscrire de plein pied dans le cinéma hollywoodien. Il y expose son talent, sa marque de fabrique... Depuis 1973 pour lui rien n'a changé sauf les moyens. Scorsese embauche Harvey Keitel dans le premier rôle et un petit jeunot pour le rôle du boulet. Un petit mec du nom de Robert De Niro. Mean Streets est donc une double découverte au grand jour, une double claque, outre celui d'un des plus grands réalisateurs au monde, c'est également celui d'un des plus grands acteurs au monde. Deux légendes. L'apport de Mean Streets au cinéma est tout simplement énorme. Avec les moyens du bord, Scorsese nous pond un film culte même s'il a forcément énormément vieillit. Sombre, caméra à l'épaule, filmé dans l'urgence,... le film peut rebuter, mais Scorsese y impose déjà pour la première fois ses thèmes favoris: New-York, les petites frappes italiennes, le cinglé (ici Bobby, plus tard ce sera Pesci), la violence, les bagarres, les anecdotes, les cigares, les Stones, le sexe,... Bref tout l'univers Scorsese. La transition avec Taxi Driver 3 ans plus tard, s’inscrit donc totalement dans la logique. Voir débouler De Niro dans un bar au bras de deux blondes, au ralenti, sur fond de Jumping Jack Flash, accolades à ses comparses et le sourire à pleine dent de Bobby est juste grandiose. Avec cette unique minute, Scorsese y définit son style, sa patte,... Un tir au bazooka dans la tronche, 35 ans plus tard, ca ratiboise toujours autant... Après avoir vu ca, on comprend vite que le cinéma ne pouvait plus être le même.

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le 15 déc. 2010

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FlyingMan

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