Dans l'Allemagne des années 30, un acteur très engagé à gauche voit sa carrière commencer à décoller. Mais alors que le régime nazi se met en place, plutôt que de fuir, il préfère sacrifier ses idées et se mettre à la solde du 3ème Reich pour voir son succès culminer.
Outre la plongée intéressante dans le milieu des arts en Allemagne nazie, l'attrait principal de "Mephisto" est le parallèle qui est effectué entre le personnage principal et le mythe de Faust. L'ironie étant que le protagoniste devient une star en interprétant sur scène le rôle de Mephisto, et se rend compte trop tard qu'il est le Faust d'un régime totalitaire. Avec sa mise en scène simple mais efficace, et son montage abrupte (on enchaîne très vite de multiples séquences s'étalant sur plusieurs mois), le film semble vouloir se focaliser sur son personnage central. Celui-ci est interprété par un Klaus Maria Brandauer excellent, jouant à merveille un acteur tiraillé entre son éthique et son carriérisme. Oscar du meilleur film étranger en 1982, "Mephisto" a d'ailleurs lancé la carrière cinématographique de Brandauer, et offre ainsi une vision intéressante d'une période sombre.