Une jeune femme rencontre successivement trois hommes prénommés Ludovic et nés le même jour de 1910. Un film bien dans la manière de ce bon artisan qu'était Jean-Paul Le Chanois, dont les idées de gauche transparaissent dans le portrait à charge d'un chef d'entreprise. Un homme d'affaires, un humaniste et un voyou, tels sont les trois Ludovic qui vont croiser le chemin d'une femme naïve et qui croyait, au moins un temps, que l'argent faisait le bonheur. Le film est plutôt bien écrit et correctement mis en scène, trouvant sa note entre le rose et le noir. Odette Joyeux, assez effacée, déçoit un peu, au contraire de Bernard Blier, une fois encore remarquable en homme simple et bon qui croit au progrès et à la solidarité. Dans des rôles plus minces, Carette en fait beaucoup dans un registre gouailleur qu'il ne connait que trop (il est la voix off de l'histoire) et Jules Berry ne fait que se caricaturer. Nonobstant, Messieurs Ludovic reste un divertissement convenable, représentatif du cinéma français de l'immédiat après-guerre.

Cinephile-doux
6
Écrit par

Créée

le 19 nov. 2018

Critique lue 289 fois

1 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 289 fois

1

D'autres avis sur Messieurs Ludovic

Messieurs Ludovic
Cinephile-doux
6

L'homme d'affaires, l'humaniste et le voyou

Une jeune femme rencontre successivement trois hommes prénommés Ludovic et nés le même jour de 1910. Un film bien dans la manière de ce bon artisan qu'était Jean-Paul Le Chanois, dont les idées de...

le 19 nov. 2018

1 j'aime

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

75 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

73 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13