Midnight Express est un uppercut. Le film plonge sans détour dans l’horreur d’un cauchemar bien réel, celui d’un jeune Américain emprisonné dans une geôle turque pour avoir voulu faire passer quelques grammes de haschisch. Une œuvre suffocante, brute, presque documentaire où chaque minute devient une épreuve physique et mentale.
La mise en scène ne cherche jamais la complaisance, la caméra colle à la peau du personnage principal et nous fait ressentir la lente dégradation de son corps et de son esprit. La musique synthétique et lancinante, amplifie cette sensation d’étouffement, de folie progressive.
Ce n’est pas un film sur la drogue, ni même sur la justice, c’est un film sur la survie, sur la perte d’humanité et sur la résistance intérieure quand tout semble perdu.
Quarante ans plus tard, Midnight Express conserve une puissance rare, dérangeante, viscérale, nécessaire.