Mes frères rêvent éveillés est un film âpre, davantage même si l'on considère qu'il s'inspire de faits réels survenus dans un centre de détention pour mineurs situé au sud du Chili. Le long-métrage, réalisé avec maîtrise par Claudia Huaiquimilla, décrit le quotidien de l'incarcération de jeunes gens, des garçons principalement, enfermés dans l'attente d'un jugement pour des délits que l'on présume mineurs, du moins pour la majorité d'entre eux. Le film aurait des allures de documentaire s'il ne s'accompagnait de plusieurs passages oniriques qui soulagent quelque peu d'une atmosphère oppressante, avec peut-être une tragédie collective en guise de dénouement. L'espoir est ténu mais il fait plus ou moins tenir ses détenus juvéniles, parmi lesquels deux frères fusionnels, qui se tiennent chaud autant que faire se peut, eu égard au peu de considération de leur famille, à l'extérieur. Le grand mérite de Mes frères rêvent éveillés est de faire ressentir la captivité, la violence sourde et parfois la solidarité entre des presque gosses à l'avenir incertain. Mais l'on respire bien peu dans cette œuvre sans concession qui dénonce explicitement les conditions de détention de ces centres, en Amérique Latine.


Cinephile-doux
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2024 en avant-premières et Au fil(m) de 2024

Créée

le 7 nov. 2023

Critique lue 377 fois

1 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 377 fois

1

D'autres avis sur Mis Hermanos

Mis Hermanos
In_Cine_Veritas
7

Portes closes et sans issue

Le scénario de Mis hermanos sueñan despiertos est inspiré d’un fait réel survenu au Chili dans une prison pour mineurs. Le film est d’ailleurs dédié aux victimes de ce fait réel qui n’est nullement...

le 22 janv. 2023

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

75 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13