J'étais content de voir Ally Walker au générique du film. Je m'étais dit qu'avec elle, on aurait le droit à un bon film, pas trop naze. Avant de me rendre compte qu'elle jouait une psy et qu'on ne la voyait que trois fois. Donc autant vous dire qu'il n'a jamais été question de la voir tirer ce film vers le haut. Et c'est bien bien dommage. Car il en aurait eu profondément besoin.

Rapidement, ce film c'est l'histoire d'une gamine de 18 ans, aveugle, qui habite dans une graaaande maison avec son père (veuf depuis 9 ans). Cette maison a été la scène d'un crime "atroce" (mais je sais plus si c'est le jeu de l'actrice qui est atroce ou bien le fond de la première scène) le soir de la "mischief night" donc (ce terme étant proprement américain, nous, petits français, on va vite se faire chier, quand même. Comme quand vous regardez ATM, oui voilà). A partir de là, on sombre dans un espèce de mélo téléfilmique qui pourrait passer sur France 3 le samedi soir quand vous êtes bloqués chez vos grands-parents parce que la maison est infestée de cafards et que vous n'avez nulle part où aller : la fille "aveugle" ("mais la vue peut revenir c'est réversible") et qui se blâme pour ne pas avoir pu aider sa mère qui a eu un accident de voiture (la prochaine fois, vous écouterez mieux les spots de la sécurité routière), le père veuf, la psy un peu chiante (Ally Walker's style hein), le copain un peu con mais pas méchant au fond. Et un méchant sorti de nulle part qui s'amuse à écrire "BOO" sur les portes de micro-ondes et en dessous des fenêtres (freaky). Parce qu'on saura jamais (mais quand je dis jamais c'est jamais) qui est ce méchant (ouais je spoile un peu).

La médiocrité du film repose sur une ambivalence, d'un côté, on a toute la pitié qui découle de la condition d'aveugle d'Emily (regardez-la essayer de préparer un hamburger et des frites, quel courage) et de l'autre, on a l'impression que les "Mischiefers" ne savent pas qu'ils s'attaquent à une jeune aveugle (qui va jusqu'à fermer le store de la buanderie alors que le méchant est juste derrière cette même vitre) et donc que tout ce qu'ils font est lamentablement voué à l'échec.

Ce film est un pseudo-slasher qui te colle même pas la boule au ventre comme tout bon slasher de ce nom. Non. Là, il se contente d'user à la corde (et de façon totalement rapide) les recettes de papi Carpenter. Le ridicule du tueur dans son k-way jaune (qui n'est pas sans rappeler cet autre nanar qu'est "Souviens-toi l'été dernier") avec son masque. Le ridicule de le voir dans chaque pièce dans la même position ridicule (celle où t'as l'impression que ses épaules remontent au-dessus de sa nuque). Une fin toute à fait "wonderful honey" qui te colle des larmes aux yeux tellement c'est "full of hope for the future".
lcs_hbr
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes J'ai vu la fin, juste pour rendre hommage au réalisateur. et Je me suis bidonské

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le 28 déc. 2013

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Lucas Hueber

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