Tom Cruise est de retour, toujours avec pour objectif de sauver le cinéma qui traverse une très belle période puisque presque toutes les marvelleries se cassent la gueule.


7ème opus de la saga Mission: Impossible, dans la continuité de ce que fait la saga depuis quelques films. Une saga intéressante d’ailleurs, des films qui, d’abord, reflétaient la vision de leur réalisateur, les demi-bonnettes de de Palma, les colombes de John Woo ou bien la nullité de J. J. Abrams, et qui basculera finalement entre les mains de Cruise qui donnera la direction à un réalisateur Tom Cruise friendly, Christopher McQuarrie.



Dead Reckoning va être l’opus de tous les excès. Le plus long de la saga, une multitude de personnages, de lieux et de scènes d’action. Et je dois bien dire que j’ai été amplement séduit par le nouveau film de Cruise, McQuarrie pardon. Je suis assez fan de la direction de la saga, bien que ce ne soit plus vraiment des films d’espionnage, mais plus des James Bond-bis. Les personnages de Rhames, Pegg et Ferguson apportent beaucoup à la saga qui ne se repose donc pas uniquement sur Cruise, contrairement à la plupart de ses films récents. Enfin bref, Dead Reckoning.


Dans la continuité des autres films de McQuarrie, on suit notre sympathique groupe dans une mission toujours plus dangereuse et impossible. La vraie faiblesse de ce Mission: Impossible c’est que le réalisateur est un tâcheron. Il y a des énormités dans certains champs contre champs assez dingues, tandis que McQuarrie ne va jamais sublimer son film, simplement se contenter de filmer. Et c’est bien dommage, parce que le reste est clairement prenant.


Si la réa est à oublier, comment Dead Reckoning me satisfait-il ? eh bien, jamais les enjeux n’ont été aussi colossaux que dans cet opus. Cela permet donc de voir une multitude de personnages qu’on ne prend pas forcément le temps de présenter, et ce n’est absolument pas grave. Nous n’avons pas besoin de connaître les 20 dernières années de vie de tout le monde, simplement des plus importants, ici donc, deux nouveaux personnages. Le reste, n’étant pas présenté, nous les voyons comme les voit Cruise, des ennemis à fuir ou à affronter.


Le film est d’ailleurs savoureux dans son écriture. Enfin pas toujours, parce qu’il ne mérite pas ses 2h43, certaines scènes de dialogue étant parfois trop longues, tandis que d’autres scènes pourraient être supprimées, celles présentant les personnages secondaires, dont on ne voit pas l’utilité comme dit au-dessus, il est bien plus intéressant de ne les voir comme des traqueurs, de toute façon il y a bien assez de personnages identifiables.


Et en parlant des personnages, en voilà un très bon point. Nombreux donc, mais les interactions entre chacun marchent et chaque acteur y croit à son personnage. Ma petite préférence revient à Vanessa Kirby que je trouvais déjà irrésistible dans Fallout, mais Atwell est convaincante, tandis que nos personnages récurrents sont toujours compétents, Pegg et Ferguson à jamais dans mon cœur.



Comme je l’ai dit, certaines idées de scénario sont superbes.


Je suis assez séduit par l’antagoniste, cet ennemi informatique qui vient saboter notre équipe et donc rebattre les cartes dans la construction des plans et dans le cheminement de pensée de nos protagonistes. Gabriel, sans être absolument inoubliable, me paraît cependant assez trouble et je ne serais pas étonné (ou du moins j’espère, parce que c’est possible qu’on aille sur un truc totalement bateau) de le voir changer de camp, pour au final instiguer le coup fatal à L’Entité. Peut-être suis-je un rêveur, mais j’ai de l’espoir.



Bref, cet antagoniste permet de créer de nouvelles situations, d’autant que les scènes d’action sont brillantes. Chacune d’entre elles semble être le climax du film, et toujours, on arrive à relancer l’intérêt et à justifier la suite des évènements après des scènes suffocantes. Chose que j’aime, c’est un film en deux parties, qui a une conclusion. Pas de cliffhanger pourri où l’on présente une nouvelle chose et hop, générique (coucou Dune), non, ici on conclut en partie ce que l’on a exposé, j’apprécie cela. Et puis la fin en mode Mécano de la Générale c'est sympa.


Enfin bref, Mission: Impossible – Dead Reckoning Partie 1 est un grand film d’action, généreux. Comme toujours avec Tom Cruise, on ressent l’envie de l’équipe de nous faire vivre un grand moment, pari réussi puisque c’est sans aucun doute le meilleur film d’action de l’année avec Across the Spiderverse, deux films qui se veulent généreux et qui ne prennent pas leurs spectateurs pour des débiles (Spider-Man est mieux réalisé hein, j’ai pas dit le contraire). Ça manque à Hollywood, c’est fort dommage, cela devrait être le minimum syndical.


Hâte de voir la suite, fait chier de devoir patienter un an.

Créée

le 9 juil. 2023

Critique lue 271 fois

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Alexeï Paire

Écrit par

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