Un héros très discret
A la fin des années 1940, un père de famille va tout faire pour sauver son fils, condamné à mort.Après absence de 13 ans derrière les caméras, se réfugiant alors à la télévision, José Giovanni...
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le 12 oct. 2023
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Jamais hommage à un père n’aura été filmé avec tant de retenue et d’intensité. Avant d’être cinéaste, José Giovanni a été un truand condamné à mort et gracié par le président Auriol. Ce film retrace le combat de son père pour obtenir sa grâce. Ce père joué magnifiquement par Bruno Cremer , monolithe distillant avec subtilité toute l’intensité de sa sensibilité refoulée, oeuvrera si discrètement que son fils qui le méprisait, poussé en cela par une mère mal aimante, ne connaitra que tardivement le parcours de ce père Goriot au pays des gangsters.
Le film évoque aussi comment l’écriture du roman « Le trou », réalisé par Jacques Becker, va permettre à Giovanni à la fois de supporter son incarcération et aussi d’ouvrir les yeux sur ce qu’il est, trouvant sur ce chemin vers lui-même, son propre père méconnu.
Alors oui, le film a un peu vieilli, les scènes dans la prison sont assez caricaturales, de même que le méchant oncle qui pousse ses neveux au mal semble sorti d’un mauvais film de gangsters. Mais ces quelques réserves sont largement compensées par la beauté des sentiments exprimés.
Un film injustement méconnu.
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Créée
le 22 juil. 2020
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