Money Monster de Jodie Foster, encore un film qui s'attaque au monde froid et calculateur de la finance doublé d'une tentative de pamphlet contre la télévision américaine dans sa forme comme son fond.


Je dis tentative car dans les faits, c'est plus une caresse désagréable qu'un véritable pugilat sur fond de satire sociale.


A première vue, tout a l'air alléchant, le casting est prometteur, George Clooney et Julia Roberts que l'on ne présente plus, Dominic West (l'illustre McNulty dans The Wire) dans le rôle de Walt Camby, Giancarlo Esposito (a.k.a Gus Fring dans Breaking Bad) et Jack o'Connell, l'attachant "Cook" slash acteur convaincant dans les saisons 3 et 4 de Skins et qui a aussi eu son heure de gloire dans Invincible, le long-métrage d'Angelina Jolie.


Or, le rythme du film est complètement batard, les dialogues parfois peu inspirés malgré une réalisation sobre et efficace bien que très académique, et 25% du film tend à massacrer purement est simple toute la didactique que tente de nous inculquer le film en mode "je dis ça, je dis rien"


Le sujet était pourtant large, depuis Wall Street ou Cosmopolis dans un registre très largement différent, aucun film à ma connaissance ne s'était intéressé de près ou de loin au regard d'un "stockholder" lambda sur un milieu qui lui est diamétralement opposé. Le personnage de Kyle Budwell apporte un vent de fraîcheur sur un topic pourtant codifié et abusivement utilisé à maintes reprises ses dernières années.


Pourtant, dans les faits tout sonne creux et là où le loup de Wall Street s'engageait à enfermer leurs personnages dans des stéréotypes quitte à les déshumaniser, ici on a affaire à des archétypes de personnages peu convaincants dans leurs rôles et à une morale qui jusqu'ici tombe à l'eau (et quand je parle de morale, je cherche toujours à savoir si elle existe véritablement). On ne ressort de la salle ni frustré ni grandi. Si la sensation d'avoir regardé un film sympathique avec des acteurs confirmés est présente, celle de pouvoir avoir un regard critique qui pousse à la réflexion en revanche est inéxistante. Et c'est bien dommage.


Pétard mouillé non, mais ça ne fait pas mouche non plus.

Ziiip
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le 26 mai 2016

Critique lue 283 fois

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