Monuments Men par LioDeBerjeucue

D'un fait historique interessant au plus haut point pour la fan des évènements de la seconde guerre mondiale que je suis, (comment les nazis ont conciencieusement pillé les collections culturelles privées et publiques des villes d'européennes envahies, comment des engagés volontaires des armées au service de l'art ont réussi à en récupérer une bonne partie au péril de leur vie) George Clooney a pondu un navet écrit sur mesure pour le public américain, à base de clichés épouvantables mais encore bien vivaces sur le français, cet être élégant et raffiné qui boit du vin, et fait du sexe même pendant la guerre parce que vaille que vaille it's Paris.

D'ailleurs ils font jouer des français par des acteurs américains cf Cate Blanchett qui donne tout pour faire le change, mais au final moi j'ai été très perdue, au départ je pensais que c'était une membre du SOE britannique infiltrée en fonctionnaire française, non en fait son rôle c'est juste une vraie fonctionnaire française forcée de bosser pour les allemands qui parle français avec l'accent anglais wtf, après t'as une blague récurrente sur le fait que Matt Damon parle très mal français une fois ça va à la quatrième c'est lourd

Plein d'autres clichés sur le Boche ce saguoin inculte et pervers, sur le Russe, cet être avide et communiste, de scènes vues et revues du film de guerre de base (musique triste, soldat agonisant, buddy, c'est une photo de ma femme, dis lui que je suis mort en héro), ralentis pénibles (ils ont fait leur devoir et nous leur rendons hommages), dialogues inconstants entre Bro caricaturaux.

Les têtes d'affiches, pourtant très bonnes individuellement (Bill Muray, John Goodmann) sont sous employées, Dujardin est une vaste blague (deux lignes de texte dans un anglais de merde, excusez mon obsession des langues mais c'est vraiment choquant) on sent l'effet j'ai eus un Oscar en Amérique mais au bout d'un moment ils vont se rendre compte que je ne suis qu'une imposture.

Enfin qui est le vieil homme dans la cathédrale de Bruges à la fin ? On n'en sait rien. C'est pénible franchement.

On aurait du se méfier. What else ? Rien.