James Bond dans l'espace

C’est avec Roger Moore que la série est devenue sujette à des brimades et des parodies, l’acteur britannique usant et abusant de blagues vaseuses et de gadgets ridicules, le plus souvent dans des histoires toutes plus improbables les unes que les autres. Et si l'on ne peut reprocher aux producteurs de vouloir aller toujours plus loin et de rester fidèles dans l’esprit de l’agent secret (paysages exotiques, méchants variés, James Bond girls, gadgets, etc.), les années 70 ont été le summum du burlesque pour 007.

Dans Moonraker, Bond s’infiltre chez Hugo Drax (campé par un Michael Lonsdale plat au possible), un concepteur de vaisseaux spatiaux qui veut détruire la planète pour y rebâtir un monde parfait. Pour l’empêcher de nuire, Bond séduit les potiches de service, fait un petit détour vers le Brésil et va finalement dans l’espace sauver la planète. Le scénario suit donc de près le succès de La Guerre des Étoiles mais reprend également le concept du méchant mégalomane de l'opus précédent.

À nouveau confiée à Lewis Gilbert, la mise en scène est assez molle pour ne pas dire mal fichue, le réalisateur britannique n'arrivant jamais à dynamiser un récit pourtant abracabrantesque, renforçant comme il peut ses séquences avec des dialogues peu attrayants et des scènes d'action pas très anthologiques. Heureusement, la présence du mémorable « Requin » et de la sublime Lois Chiles rehaussent le dernier film de Lewis Gilbert pour la franchise.