Ce qui est à moi est à vous

Darren Aronosky est pour moi un très bon réalisateur. J'avais découvert Requiem for a dream il y a quelques années en étant complètement conquis, Black Swan peu de temps après sans pour autant adorer ce film plutôt bien fichu, et enfin Pi, son premier long-métrage, bourré d'idées intéressantes. Alors pour Mother!, j'y allais en me disant que dans le pire des cas, ce serait pas mal.

Et dès le début du film le ton est posé : le grain sur l'image donne une ambiance vieillotte et flippante au film, la caméra s'amuse à tourner autour de Jennifer Lawrence pour montrer ses tourments et n'hésite pas à filmer les personnages de très près. La progression du récit est assez what the fuckesque mais Aronofsky ose tout, et ça marche ! C'est vraiment très bon du début à la fin et c'est toujours très bien fichu, avec des acteurs très impliqués et un concept bien exploité. La symbolique est aussi très forte, et ce qui est assez dingue dans ce film, c'est vraiment la qualité de l'habillage sonore. Que ce soit une flamme qui crépite ou un personnage qui se lève d'une chaise, tout ça fait un boucan comme si on avait collé le micro tout près de la source de bruit et c'est tout aussi malaisant que les cadrages serrés de la plupart des plans.

Probablement le film le plus dingue que j'ai vu de ma vie, et mémorable qui plus est.