Une forêt, du bois, et des croyances : bienvenue chez les scouts de l’apocalypse
Alexandre Aja, qu’on connaît pour ses High Tension et Crawl, nous livre ici un concept intriguant : une maison en bois "pur", une corde sacrée, et une famille qui passe ses journées à slalomer entre les branches pour échapper au mal. Oui, sur le papier, ça sent bon l’apocalypse à la sauce écolo-biblique. Sauf qu’à l’écran, ça ressemble plus à une pub pour des cordes d’escalade qu’à un film d’horreur.
Halle Berry vs le Mal : round 1, KO technique
On adore Halle Berry, mais là, même elle ne peut pas sauver ce naufrage. Elle court, elle hurle, elle protège ses gamins comme une lionne, mais c’est un peu comme jouer à The Last of Us avec une manette déchargée. Son personnage, pourtant plein de potentiel, est étouffé par un rythme si lent qu’on pourrait planter des arbres pendant certaines scènes sans louper grand-chose.
Des métaphores à la pelle (et la pelle, c’est pour creuser notre ennui)
La corde symbolise le lien entre l’homme et sa spiritualité. Le bois pur représente… euh, quelque chose de profond, sûrement. Et la cave ? Une sorte de purgatoire, peut-être ? Aja balance des métaphores comme des grenades dans une salle vide. Intéressant, mais trop souvent noyé dans des dialogues pompeux et des scènes inutiles. On se croirait dans une version ralentie de Lost, sans les mystères captivants.
Un thriller fantastique qui frôle le prévisible
Les rares moments de tension sont écrasés par des jumpscares dignes d’un TikTok d’ado. Aja, d’habitude maître dans l’art de nous faire sursauter, semble ici avoir écouté des producteurs qui voulaient plaire aux "jeunes". Résultat : un film qui hésite entre la réflexion philosophique et l’attraction de fête foraine. Et ce tiraillement le rend aussi fade qu’une soupe sans sel.
Une belle idée mal emballée
La maison en bois pur, la corde, les connotations religieuses : tout ça avait du potentiel. Mais le tout est traité avec une telle mollesse qu’on en oublie pourquoi on est là. Même les scènes censées être captivantes se noient dans une réalisation sans relief, comme si Aja avait lui-même lâché la corde à mi-chemin.
Conclusion
Mother Land est comme un plat bio vendu dans un supermarché discount : ça avait l’air prometteur, mais à la première bouchée, on regrette d’avoir payé. Alexandre Aja avait les idées, mais pas la recette. Dommage, car ce film avait tout pour devenir un classique du genre, et il finit comme un énième thriller raté qu’on oubliera aussi vite qu’il est arrivé.
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