Mr. Lucky
6.3
Mr. Lucky

Film de H. C. Potter (1943)

Très agréable comédie. Pour la comédie romantique, la fin à multiples temps m'a un peu moins enthousiasmé. Le film est trop long de 10-12 minutes en quelque sorte.
D'une très belle fin, heureuse, le film se prolonge pour offrir une nouvelle fin, malheureuse cette fois, très belle, forte, à la puissance étonnante... mais non, l'on nous sert encore quelques minutes pour une autre fin, heureuse, ultime, enfin, mais qui laisse un goût amer.
Sinon, le scénario sur les 80 premières minutes est percutant, drôle, assis sur des dialogues subtils et assuré par une mise en scène impeccable. Cary Grant offre une très grande performance, dans un rôle de mauvais garçon, qu'il garde longtemps. Il est si rare de le voir arborer un front si rigide et des sourcils tellement froncés qu'on peine pour lui, on imagine cette barre continue et douloureuse au dessus des yeux, tout le long du tournage. Haut fait sportif à louer.
Pour lui renvoyer les balles, au filet surgit Laraine Day au visage envoutant de grâce et de douceur. Son sourire me renverse.
Les ramasseurs de balles ne sont pas maladroits non plus. Alan Carney en premier lieu, Paul Stewart en second mais également la ribambelle de petites dames qui se dévouent aux victimes de guerre, pétillantes, charmantes, tout cette troupe de comédiens est formidablement unie pour donner des munitions aux deux personnages principaux d'un scénario agité, malicieux et étrangement soumis à une troublante autant qu'inattendue émotion sur quelques minutes (la scène de la lettre lue par le prêtre permet à Grant de nous concocter un petit émoi bouleversant).
En somme un bon film, un peu gâché par un minutage raté sur la toute fin.
Alligator
8
Écrit par

Créée

le 1 janv. 2013

Critique lue 343 fois

2 j'aime

Alligator

Écrit par

Critique lue 343 fois

2

D'autres avis sur Mr. Lucky

Mr. Lucky
YgorParizel
7

Critique de Mr. Lucky par Ygor Parizel

Ce long-métrage est une romance hollywoodienne tout ce qu'il y a de plus classique. Un scénario qui manque de piquant car l'escroc qui tente d'arnaquer une oeuvre caritative et qui tombe amoureux de...

le 10 mars 2014

Du même critique

The Handmaid's Tale : La Servante écarlate
Alligator
5

Critique de The Handmaid's Tale : La Servante écarlate par Alligator

Très excité par le sujet et intrigué par le succès aux Emmy Awards, j’avais hâte de découvrir cette série. Malheureusement, je suis très déçu par la mise en scène et par la scénarisation. Assez...

le 22 nov. 2017

54 j'aime

16

Holy Motors
Alligator
3

Critique de Holy Motors par Alligator

août 2012: "Holly motors fuck!", ai-je envie de dire en sortant de la salle. Curieux : quand j'en suis sorti j'ai trouvé la rue dans la pénombre, sans un seul lampadaire réconfortant, un peu comme...

le 20 avr. 2013

53 j'aime

16

Sharp Objects
Alligator
9

Critique de Sharp Objects par Alligator

En règle générale, les œuvres se nourrissant ou bâtissant toute leur démonstration sur le pathos, l’enlisement, la plainte gémissante des protagonistes me les brisent menues. Il faut un sacré talent...

le 4 sept. 2018

50 j'aime