Muganga c’est un film sans fioritures, avec une force brute qui touche l’âme et le ventre. L’horreur des violences sexuelles dans l’est du Congo est dénoncée sans jamais céder au voyeurisme. Et c’est précisément ce dépouillement qui laisse sans voix.
Denis Mukwege et Guy Cadière démontrent que soigner n’est pas qu’un acte médical, c’est aussi un acte de résistance.
Au-delà des blessures individuelles, le film met en lumière un drame collectif, enraciné dans l’exploitation des terres et la course aux minerais qui alimentent nos téléphones et nos ordinateurs. Et c’est aussi ça qui dérange — comprendre que l’horreur qu’on voit à l’écran résonnent directement avec nos vies de privilèges.
A l’ère où la résilience est devenue le mantra creux qu’on t’enfonce dans la gorge à longueur de posts et de coachings bidons, comme un produit marketing qu’on boufferait jusqu’à en gerber — Muganga n’en dit rien, il l’incarne sans jamais l’énoncer et tu la prends dans le ventre, sans filtre, sans slogans.
Je n’ai pas pu touché mon Pop Corn. C’est dur, c’est cru, mais nécessaire ! À voir absolument !