Sorti deux ans avant The Rift (1990), Slugs témoigne déjà de l’attachement du réalisateur Juan Piquer Simon au gore appliqué aux visages, qu’il aime déformer, décharner, faire imploser de façon à composer une galerie non pas de monstres – ce qui sera le cas dans le long métrage suivant – mais de victimes défigurées. En cela, les séquences d’attaque, brèves mais efficaces, montrent une réel savoir-faire en matière d’épouvante, que diluent hélas les autres séquences d’enquêtes ou de tranches de vie énumérées avec artificialité. La musique orchestrale de Tim Souster accompagne avec entrain l’invasion de ces limaces voraces, lui conférant un aspect parodique que le film refuse cependant d’adopter en principe d’écriture du scénario et des dialogues. Dommage.