Moins de 16 ans pour peu de sexe et beaucoup de drogue ? Un film qui sait traiter son sujet.

J'ai du découvrir ce long-métrage dans le cadre de mes cours mais je ne savais pas quoi en penser, j'ai été encore plus étonné en découvrant que c'était un film interdit aux moins de 16 ans à cause d'une seule scène. Mais bon, j'ai quand même du le voir dans le cadre de mon université et j'ai voulu partager mon avis sur celui-ci. Je ne vais pas mentir, c'est un très bon film bien travaillé mais il y a quand même des défauts dont il faut reparler.



  • Positif


Personnages: Benoît (Xavier Beauvois) est un homme qui ne veut pas faire son service militaire car il est persuadé que ce n'est pas sa place. On peut comprendre quand on se met à sa place même si très peu de personnes iraient jusqu'à faire ce qu'il a fait pour éviter de faire l'armée. Sinon, c'est à cause du SIDA qu'il va se retrouver dans un monde différent du sien avec son nouvel ami, c'est un parcours possible et intéressant à suivre. Ça arrive de prendre un autre chemin, qu'il soit bon ou mauvais quand on apprend qu'on est malade. Omar (Roschdy Zem) est un ami de Benoît qui l'aide du mieux qu'il peut, il a beau avoir ses méthodes et ses coutumes, il a su aider Benoît quand il avait besoin d'aide. C'est lui qui va transformer Benoît en lui faisant découvrir son monde. Claudia (Chiara Mastroianni) est une femme qui semble très heureuse avec Benoît mais qui veut des enfants, c'est pour ça qu'elle veut lui faire l'amour sans préservatif, ça se comprend et c'est une décision que chaque couple doit prendre.


Introduction: Ça commence avec Benoît qui cherche un moyen d'éviter de faire son service militaire, quelle que soit la manière, la drogue, l'homosexualité, le suicidaire... C'est une bonne manière de connaître Benoît et ça nous donne envie de mieux le connaître.


Musiques: Elles sont superbes, non seulement elles sont très belles à écouter mais elles collent bien en fonction de l'ambiance que l'on voit à l'écran. Par contre, il est difficile de dire quelle musique vous plaira le plus.


Histoire: C'est l'histoire d'un jeune adulte qui fait tout pour éviter son service militaire et qui va devoir apprendre avec sa maladie lorsqu'il l'apprend, c'est une histoire intéressante à suivre même si elle semble simple.


Fin: Elle est inattendue mais colle très bien avec le titre. On est triste pour Benoît mais on est aussi fier de voir qu'il accepte enfin de faire ce qui lui est obligé, même si ça lui a couté ce qu'il aimait.


Mise en scène: Elle est très bien gérée. Les décors et différents plans arrivent à nous raconter ce qui se passe ou dans quel état se trouve nos personnages quand on les regarde avec attention.


Jeu d'acteur: Il est convaincant de la part de tous les acteurs même si certains semblent plus investis que d'autres. En tout cas, ils sont dans leurs personnages.


Trucage: Il faut admettre que certains effets sont bien faits pour l'époque, comme la coupure aux veines que Benoît se fait, on croirait presque à du vrai sang.


Humour: Ce n'est pas un humour qui fait rire mais un humour qui fait sourire, on a quelques bonnes blagues à voir et ça fait plaisir.



  • Négatif


Transmission: Ce n'est pas pour paraître méchant mais, pourquoi accepte t-il de faire l'amour sans préservatif ? Si il a réellement le SIDA alors pourquoi fait t-il ce qu'il fait à la prostituée sans préservatif ? A moins qu'il n'ait eu envie de lui donner cette maladie, vu comme ça, ça pourrait fonctionner.


Pédophile: Ce n'est pas une blague, il y a vraiment un moment où on nous montre clairement que Benoît a fait l'amour avec un vieux. Qu'il soit curieux et veuille essayer d'accord mais il aurait pu le faire avec quelqu'un qui fait son âge, ça serait beaucoup moins moche à regarder.


Cheveux: C'est étrange, les soldats ne sont pas censés se faire raser le crâne quand ils arrivent à l'armée ? Ce n'est pas un drame en soi mais on les voit toujours se faire raser le crâne quand ils arrivent, enfin, on s'en passera.


Longueur: Parfois, le long-métrage fait durer les séquences un peu trop longtemps, au début ça va mais ça se ressent bien au bout d'un moment. Mieux vaut éviter de compter le nombre de fois où on regarde l'heure devant ce film.


Flics: Les gardiens des cellules sont bien drôles quand ils essayent de faire preuve d'autorité. Ça vient surtout de leurs voix qu'il est difficile de prendre au sérieux mais ça reste drôle à voir.


!!! PARTIE SPOIL !!!


Censure: Il est interdit aux moins de 16 ans à cause de sa fameuse scène de sexe avec deux hommes et une femme, ça veut dire que vous ne verrez que la femme nue en général. On peut se plaindre de cette scène mais elle a son rôle à jouer pour Benoît et le long-métrage est interdit aux moins de 16 ans alors aucun souci.


Ancêtre: Je ne pensais pas voir ça mais on a découvert l'ancêtre de la chicha avec une bouteille en plastique et l'aluminium, c'est une bonne idée de nous l'avoir montrer. Elle devait être forte cette chicha pour les mettre dans cet état, surtout qu'Omar a l'habitude d'en fumer, ça m'étonne.


Caméra: A un moment la caméra se met à trembler, c'est pour nous mettre du point de vue du contrôleur, il n'y a pas de problème, ce n'est qu'un plan de 10 secondes environ. Après, ce n'est pas une méthode que l'on approuve souvent mais ça reste du bon travail.


Argent: C'est étonnant de voir des amis qui le soutiennent autant au point de tous leur prêter de l'argent. Et pourtant, c'est le cas, il leur prête de l'argent pour l'aider dans ses problèmes et c'est une solidarité surprenante et superbe.


Au final c'est un très bon film qu'il ne faut pas mettre dans toutes les mains. Le sujet est très bien traité, Benoît est intéressant et les musiques sont de toute beauté. Cependant, même si le film n'a été interdit aux moins de 16 ans qu'à cause d'une seule scène, ce n'est pas un film à donner à n'importe qui. Après, pour les plus curieux, vous pouvez vous laisser tenter par son histoire ou pour Benoît qui doit apprendre à vivre avec le fait qu'il ait le SIDA. Ceux qui ont aussi cette maladie pourront surement être intéressés.

FloYuki
8
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le 9 nov. 2018

Critique lue 996 fois

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