A 23 ans, Nadia a décidé de se retirer des compétitions après les J.O de Tokyo. Elle se battra pour obtenir une médaille avec le relais 4X100 m 4 nages. Étrange sensation que celle de voir l'action du film se dérouler pendant les Jeux Olympiques de Tokyo, alors que l'on ignore encore 'ils auront bien lieu ... en 2021. Mais cette situation ne dessert pas Nadia, Butterfly puisque le ton n'est pas à la célébration de victoires mais à l'évocation d'une sorte de petite mort avec la fin de carrière d'une nageuse. Une athlète de eau niveau qui passe par tous les stades d'un deuil, dans un environnement où le collectif prime et où sa solitude est davantage ressentie. Il y a peu d'événements notables dans le film de Pascal Plante, une fois la course de Nadia achevée mais une sorte de spleen qui s'installe dans un cheminement presque documentaire. Tout est crédible dans ce long-métrage québécois, à commencer par la manière de filmer les compétitions. Les deux actrices principales ne sont pas des comédiennes professionnelles mais des nageuses canadiennes qui ont déjà brillé à des J.O précédents. L'authenticité est garantie mais en revanche le film patauge un peu dans des dialogues qui restent un peu en surface. Malgré tout, l'ambiance flottante, qui rappelle vaguement celle de Lost in Translation, est souvent convaincante.

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le 1 mars 2021

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