Python/Boa La rétrospective ( 2/4 )

Bande annonce

Python a très bien marché à la télévision en 2000, du coup UFO décide de lancer en 2002 deux projets de films de serpents géants pour récolter un peu plus de monnaie. Les deux projets en question, il y a évidemment la suite de Python et un autre grand reptile à exploiter : Boa ( ou New Alcatraz dans certains pays ). C'est Phillip J. Roth ( le producteur de Python ) qui hérite de la mise en scène de ce film. Que vaut ce chef-d’œuvre ?

En plein Antarctique, une prison de haute sécurité qui enferme de dangereux criminels qui sont au nombre incroyable de ….. six ! Le personnel de la prison vient de réveiller un gigantesque boa préhistorique qui était congelé dans la glace. Et tout le monde doit s'entraider pour combattre la créature.

Boa est assez rigolo, un peu comme Python. Dans le genre nanar, les deux films sont un peu au même niveau.

Déjà le premier truc qui me fait hurler de rire, c'est le scénario. Si vous vous souvenez de quelques plans que Python avait recopié d'autres films cultes, ici c'est carrément des scènes qu'il a plagié. Déjà rien que l'histoire d'un monstre qui attaque des gens dans un endroit très froid et enneigé et que le personnel du pénitencier et des détenus doivent s'unir pour affronter une menace, ça vous rappelle quelque chose ? Et oui ! Assaut et The Thing, deux œuvres cultes de John Carpenter, l'un qui parle de flics et de détenus qui affrontent une menace et l'autre sur une créature qui attaque dans un endroit glacial. On ajoute également des toutes p'tites scénettes des deux premiers films Alien et un tout p’tit soupçon de Jurassic Park ( dont une scène m'a fait hurler de rire ).

Niveau effets spéciaux, c'est toujours moche. De plus, le boa a exactement le même design et limite la même couleur que le python. Les mecs ne se sont pas trop foulés pour trouver un autre design pour l'animal ( idem pour son cri ). Faut dire également que le serpent est souvent dans l'ombre, histoire de cacher la misère. Et ne parlons pas des flammes qui sont aussi moches que le serpent.

Bon ok, j'ai un peu menti sur le boa, il y a une petite nouveauté, il peut empaler ses victimes avec sa queue…. Ne pas sortir cette phrase en dehors de son contexte !

Et pour faire des économies, l'équipe a utilisé des extraits du film Python pour les caméras de surveillance. Ou encore vu que c'est tourné dans une sorte d'usine ( également utilisé pour Python ) c'est pour nous faire croire que les personnages sont dans une partie du pénitencier. Et ça doit être moins cher de tourner dans ce genre de bâtiment, c'est d'ailleurs pour ça que pas mal de séries B et Z y sont tournées ( la saga Carnosaur, Spider, Virus Cannibale,... ).

Le seul point positif que je peux citer, c'est le casting. Alors même s'il n'est pas extraordinaire, c'est mieux que les acteurs de Python, en particulier Dean Cain, qui contrairement à Robert Englund et Casper Van Dien, joue le personnage principal en plus d'avoir son nom sur l'affiche. Je trouve qu'il réussit à rendre son personnage sympatique et même si son perso est bien cliché, il réussit à le rendre crédible. D'ailleurs la vf est une bonne qualité, surtout qu'on a quelques noms connus du doublage comme Emmanuel Curtil qui double Cain. Chose bien triste pour Dean Cain, au même titre que Englund et Van Dien, il avait connu le succès avec la série Loïs et Clark où il avait interprété Superman. Mais après ce succès, pour une raison qui m'échappe, il fonce dans les téléfilms et Direct-To-Video de bas étage un peu au même niveau que Boa : Airplane vs. Volcano, Dragon Fighter, Futuresport ou encore….. Oh tiens ! Sang pour sang extrême ! Encore lui !

Pour conclure, Boa est au même titre que Python, un nanar sympathique où vous allez passer un bon moment et rigoler un bon p’tit coup.

Petit problème, Boa n'a pas bien marché contrairement à Python, ce qui ne doit pas plaire à Phillip J. Roth et à UFO. Mais ils ont quand même une carte à jouer : Python 2.