Véritable carton phénoménal dans son pays natal à sa sortie, surpassant au box-office des blockbusters américains tels que Spider-Man ou encore Le Seigneur des Anneaux, ce film russe reste une jolie surprise en dépit de nombreux défauts... Visuellement, Night Watch n'a rien à envier ou presque aux productions américaines, les effets spéciaux et autres mouvements de caméra étant le plus souvent maîtrisés. Le problème, c'est que le réalisateur Timur Bekmambetov use et abuse de son talent d'actioner et place des ralentis de partout : que ce soit dans une scène d'action ou pour débarrasser une table, tout est stylé pour faire pâlir les fans de Matrix.
Ce détail assimilé puis digéré, on a hélas affaire à un scénario extrêmement simpliste (le bien contre le mal, tout simplement) mais agrémenté de dialogues et de situations assez déroutantes qui plombent le long-métrage d'une mythologie complexe, mélange de folklore russe et de thèmes fantastiques classiques. Trop de personnages et de sous-intrigues viennent également s'intercaler malencontreusement dans l'œuvre pourtant épique... Ainsi, Night Watch s'avère inégal mais a le mérite d'être la première superproduction russe jamais sortie en salles.