La France a perdu

L'émission Ghost Adventures a donné vie à un sous genre de found foutage bien spécifique, l'urbex de vieux hôpitaux psychiatrique ou de châteaux/maisons avec une caméra embarquée en vision nocturne ou en noir et blanc. Un concept simple, accrocheur, reprit par quasiment tout les pays.
Le premier du genre, qui était plutôt bien fait et que le moi adolescent de 2011 n'a jamais oublié, Grave Encounters, donne le la pour toute une ribambelle de film du même genre de plus en plus mauvais, cheap et chiants. On pourra citer Gonjiam Hauted Asylum pour la Corée, Die Präsenz pour l'Allemagne, No Entres assez récemment pour le Paraguay et l'Argentine et Night Shot pour la France.
Plusieurs de ces films ont beneficiés d'un budget très restreint donc ce ne sera pas une excuse pour pardonner la nullité de Night Shot. Je pensais qu'on avait (enfin) touché le fond avec No Entres, qu'on allait pouvoir passer à autre chose mais Shadowz vient de me prouver que non avec son catalogue.
Rien ne va dans ce film. J'ai survolé plusieurs critiques et j'ai bien vu que c'est un unique plan séquence de 90 minutes, mais pour quoi faire si à la fin le film est mauvais ? A quoi bon se donner tout ce mal ? Les acteurs sont infâmes, le cameraman est totalement détaché du film, le gars n'en a rien a foutre de ce qui se passe a contrario de la streameuse qui passe de très désagréable à pleureuse professionnelle sans passer par la case silence. La dernière demie heure du film était un supplice. Leur performance pour le moins mediocre n'est pas du tout sauvée par l'histoire, le film est previsible au possible et peine a instaurer une vraie ambiance lourde et angoissante.
La France est capable de tellement mieux dans le cinéma d'horreur, on l'a vu avec Martyrs, A l'intérieur, Sheitan et j'en passe, mais là c'est la gamelle totale. Ne perdez pas une heure et demie de votre journée, ce film n'a qu'une migraine à donner.