Du Ninja Filmark qui prouve bien qu'aucun mélange des genres ne faisait peur à Tang et son équipe. Ici, on a donc une histoire de joueurs professionnels sur fond de sorcellerie et de gyonjins sauteurs, avec deux Ninjas en rab', pour les quotas.


En gros, grâce à ses connections dans le monde de la magie noire, Pecker, le Roi du Jeu (sic), ignoble personnage, bat le brave Meyer dans un défi qui conduit ce dernier au suicide. Alain, le fils de Meyer, aidé de son oncle Jacques, décide de faire appel à Weber, ancien champion devenu alcoolique, pour venger son défunt paternel. Pendant ce temps, Pecker raquette des gens grâce à ses gyonjins, et se met à dos Roger et Ken, 2 Ninjas informés par un spectre nommé Rose. Oui, vous aurez remarqué le côté tellement typique des prénoms.


Bref, ça démarre bien nanar avec des doublages catastrophiques, même pour les habitués, et un montage confus comme il faut. Le scénario se désagrège de partout, s'empirant au fur et à mesure que le film progresse. Si on n'essaie pas de comprendre ce qui se passe, ça va à peu après, mais dans le cas contraire, c'est la Bérézina. Même les défis aux dés sont incompréhensibles, c'est très fort (par contre, les jonglages sont balaises).


Les Ninjas sont quant à eux quasi-inutiles, incapables de faire face aux gyonjins, et devront attendre la scène finale pour enfin servir à quelque chose. C'est là l'occasion de quelques FX ridicules, qui permettent au coefficient de nanaritude de remonter. Car en effet, comme trop souvent dans les ninjateries, le milieu de NFB se traine en longueur, s'embourbant dans on ne sait quels enjeux. Du classique, quoi, qui n’empêche pas toutefois quelques bonnes scènes qui valent le détour.


Fait rare, Ninja Force Brutale (quel titre !) est un 1/1 (et oui, ça existe aussi), sans gweilo, dont quasi-tous les personnages se rencontrent à un moment ou un autre. Pourtant, à 2 reprises, l’œil averti reconnait sans l'ombre d'un doute un insert grâce à un champs/contre-champs honteusement flag'. J'avoue être déconcerté par l'inutilité des ajouts effectués et la technique employé. L'équipe de Filmark était-elle tellement contaminée par le 2/1 qu'il leur était devenu impossible de réaliser un film sans se sentir obligé de laisser une sorte de signature technique ? Si quelqu'un a une explication, je suis preneur.


De même, un autre élément me titille la cervelle. Nos 2 Ninjas sont fringués à la mode Filmark, à savoir visage peu masqué avec un pantalon très bouffant resserré aux jambes (comme Alexander Lou dans les Super Ninja). Mais dans la dernière partie du film, leur tenue se transforme sans raison à la mode IFD (genre Richard and co), tout en conservant leur belle couleur blanche et verte. Encore une histoire de magie ?


Bref, même quand il s'agit de faire un bête film sans rien voler à personne, Filmark ne peut s'empêcher de livrer un produit brinquebalant qui interroge le nanardeur curieux. Quels pros !!

Créée

le 22 déc. 2019

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