L’ensemble s’avère foutrement mauvais et abscons, rien n’a de sens, « 2 en 1 » digne de ce nom

Attendez-vous à du grand n'importe nawak avec Ninja Force Brutale (1982), 90min au cœur d’une histoire improbable et hautement incompréhensible et pour cause, on est face à un énième « film 2 en 1 » made in Godfrey Ho (Ninja Terminator - 1985) et réalisé sous le pseudonyme de "Bruce Lambert". A savoir qu’il a réalisé des séquences qu’il a ensuite monté avec un film préexistant (et donc, n’ayant aucun lien entre eux) pour ne faire plus qu’un seul et même film.


Un bon gros bordel où l’on y retrouve des zombies-vampires qui sautillent, des Ninja blanc & vert, un prêcheur taoïste (avec son collier d’ails), un alcoolique, des croupiers, … On peine réellement à comprendre ce qu’il nous a été donné de voir, tant l’histoire s’avère capillotractée. D’un côté (dans le premier film) on est face aux fameux zombies-vampires (qui s’inspire du folklore japonais, où les "jiangshi" sont des morts-vivants se déplacent uniquement en sautillant) qui se livrent une guerre face à des ninjas. Et de l’autre (dans le second film), on se retrouve dans l’univers du jeu, des casinos avec des gangsters et une battle de croupiers qui s’amusent au lancé de dés façon badass et motherfucker (ils jettent les dés comme personne et parviennent même à les scinder en deux lorsqu’ils retombent sur le tapis de jeu, c’est dire le niveau de « badass-itude » qu’ils ont). Derrière cette guerre de croupiers pour savoir qui a la plus grosse, se cache en réalité une rivalité entre deux chefs de gangs, d’un côté le Myer le "Maître du monde du jeu" et Baker le "Maître suprême du jeu".


Vous n’avez rien compris ? Moi non plus et sans nul doute, encore moins le monteur qui a dû jongler avec deux films pour tenter de faire tenir debout une histoire brinquebalante et incompréhensible. Il est amusant de constater que l’on retrouve plus ou moins les mêmes ingrédients d’un film à l’autre. A l’image de Crocodile Fury (1988), un énième « film 2 en 1 » de Godfrey Ho, avec les zombies sautilleurs ainsi qu’un casting d’asiatiques aux noms… occidentaux. Ainsi, on se retrouve au cœur d’une intrigue fumeuse dont les personnages s’appellent Jack, Weber, Baker, Myer, Alain, Rose, Ronny, Steven, Ken et sans oublier bien évidemment, le fameux Roger.


Comme tout film de Godfrey Ho qui se respecte, l’ensemble s’avère foutrement mauvais et abscons, 90min où rien n’a de sens, pas même la B.O. où l’on a même droit à une reprise pourrave de "Eye of the Tiger" (le main theme de Rocky) au synthé.


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le 5 mai 2021

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