Ni oui, ni non
Alors qu’il consulte simplement pour un mal de gorge, Nino apprend qu’il a… un cancer. Le choc est brutal, aussitôt suivi par la mécanique des rendez-vous et démarches médicales. Avant de commencer...
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le 3 juin 2025
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Alors qu’il ne voulait que renouveler un certificat médical, Nino apprend qu’il est atteint d’un cancer de la gorge. Dans trois jours, les traitements commenceront. Comment surmonter le choc ? Comment l’annoncer à ses proches ?
Le diagnostic est brutal, maladroit. Travaux, grève du personnel, et un rendez-vous manqué dérèglent l’hôpital. Le jargon stérile de la médecin assistante n’apaise rien. Le mot n’est jamais prononcé et Nino peine à comprendre. Cette petite toux de rien du tout s’avère bien plus grave. Demain, il n’aura pourtant que 29 ans. Ah, il lui faudra aussi prélever un peu de sperme s’il souhaite avoir des enfants plus tard. Et encore trouver quelqu’un pour l’accompagner lundi. Un soutien, ça peut aider…
Le programme est lancé, réveillant les figures imposées : la famille, l’ex, les copains, les amours, les emmerdes. Car, comme si cela ne suffisait pas, Nino a perdu ses clés. Empêché de rentrer au bercail, le voilà contraint de partir à la rencontre des autres qu’il aurait préféré ne pas voir. Alors qu’on croit avoir tout saisi, Pauline Loquès, pour son premier film, nous cueille par sa subtilité et une touche de fantaisie.
Une mère sobrement perchée – Jeanne Balibar, bien sûr – qui imagine une transition. Un meilleur ami en quête de légèreté. Un substitut de père, amoureux de Romy Schneider – tiens, Mathieu Amalric fait une apparition, sèche-cheveux à la main. Un concierge tombé à terre. Et cette camarade de classe oubliée, qui, en trois phrases, lui permet enfin de libérer les « maux » de sa bouche tuméfiée.
Collée au corps et au visage doux de Théodore Pellerin – qui dérivait au Sud chez Lionel Baier –, la caméra capte son embarras, son errance dans Paris, ses doutes, sa peur. Pas d’apitoiement mélodramatique pour ce personnage en suspens, mais des plans courts qui rythment les scènes. Il y a des sourires, du plaisir échangé à travers un babyphone, et des larmes, quand on prend le temps de se regarder en face. En vérité, le cancer, ce n’est pas la fin du monde. C’est juste la fin d’un monde…
(7.5/10)
@cinefilik.bsky.social
Créée
le 16 nov. 2025
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