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  • De la brutalité. Aussi bien dans la présentation des paysages arides, formés de lumières crues et d’ombres tranchantes, que dans la démonstration de la violence humaine, ce qu’elle réserve aux corps. La caméra ne nous épargne d’aucun détail des exécutions trash, mais néanmoins exécutées avec froideur, d’un Javier Bardem dans l’incarnation d’une Faucheuse démystifiée. Son teint cadavérique, ses yeux vitreux l’individualisent du reste des créatures, et il emprunte une allure terrifiante, dérangeante, presque surnaturelle. Ici la mort n’est ni romantique, ni objet de mise en scène ou de passion. Elle est une finalité vers laquelle se presse inexorablement Llewelyn, dont le charisme brut de Josh Brolin permet d’illustrer une vision désenchantée de l’héros.


  • Nous sommes bien loin d’un récit à l’action nerveuse et aux tueries spectaculaires jouant de ses plus beaux effets. Nombreux sont les plans que l’on pourrait qualifier de contemplatif, permettant à la fois de délivrer la splendeur de la photographie, mais aussi de cloisonner les personnages au sein d’une réflexion désabusée. « This country is hard for people ». Le cynisme de quelques répliques font écho à une réalité déplaisante, mais proprement dépourvue d’un lyrisme fictionnel. La lenteur du rythme vient souligner une tragédie sous-jacente, qui les berce tous d’illusion excepté le vieux shérif qu’est Tommy Lee Jones. La fin des temps est une évidence.


filleaumasculin
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le 22 mars 2017

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