Premier film de Spike Lee, une vraie petite réussite.
Un assemblage de personnage typique du film d'amour: le charmant, le musclé et le petit drôle. Spike en fait une sorte de thérapie ou son personnage principal Nola, tente d'exister dans ce méli mélo sentimental.
Brooklyn, le superbe appartement de Nola, dans un très beau noir et blanc, avec une superbe b.o jazz, ce film est un parti pris intéressant. Chaque personnage se livre à la caméra comme si le spectateur était un confident ou un psy. Nola est écrasé par ces forts caractères masculins, tous attirés par son corps plutôt que par sa tête et ce qu'elle veut. Critique sociale donc, où la libération sexuelle et sociale de la femme est mise en premier plan.
Tout en légèreté, nous avons là une petite comédie romantique, tout en authenticité avec ses dialogues, mais en même temps avec parfois du romancé comme ce repas où les 3 amants sont rassemblés.
Presque une comédie à la Woody Allen, New York et ceux qui l'habite, ici dans la communauté noire de Brooklyn.
Et comment oublier ce moment hommage au Magicien d'Oz, superbe passage à la couleur, enchantement amoureux. Ou encore les notes de contrebasse finales de papa Lee (Bill) himself.
Ça c'est du cinéma me suis-je dit.
Sacré Spike Lee!