mais attendons le deuxième volet pour juger de l'ensemble. Passé le temps du dépucelage et de l'apprentissage, qui véhicule son lot de clichés et de fantasmes éculés, le film prend un rythme et une profondeur plus intéressants. Après une séquence très drôle où une femme trompée fait irruption avec ses trois enfants chez la maitresse de son mari, on change totalement de registre avec la scène de l'hôpital. Cette capacité à installer des atmosphères aussi disparates tout en restant fidèle à une patte rendue célèbre par les théories du Dogme - et donc de suite reconnaissable - suffit à ne pas cantonner le film dans son propos trop facilement provocateur et exhibitionniste. Le sexe ici, même compulsif et malade, est cérébral et intellectualisé - rapproché, par exemple, de la pratique de la pêche à la mouche. L'ensemble fourmille d'idées même si celles-ci sont trop mises au service de l'illustration (livre, hamster, etc...).