Ocean's Hate !

Petite musique

Bon, si le jeu de mot était simple, lecteur de mon cœur, la critique le sera moins. D'autant que je suis ici en face d'un navet quelconque, voir même pire. Peut-on qualifier de navet cet insignifiant jalon du film adolescent, cette pierre d'achoppement du néant ?

Aller, non, soyons honnêtes un instant car la chose dans sa forme au moins est si classique qu'elle en est maîtrisé. La réalisation est quelconque, mais dans le banal elle ne fait pas de fautes particulièrement grossières. Elle est plan-plan, à tout le moins, mais on ne pourra pas lui reprocher plus que cela.
Dans son scénario même affaire, rien ne surprend. Sept nanas dont l'une est la sœur du fameux Danny Ocean, c'est pas brillant...

Danny... Brillant... vous l'avez ?
Ahem

Puisque le vol est génétique, voila notre pauvre Bullock dégageant autant d'émotion qu'un parquet Louis XVI posé à côté d'une commode Louis XV décidant en sortant de prison de voler quelconque bijoux royaux à l'occasion d'une exposition du côté du Mets. Elle réunira toute son équipe de loubardes, entre sa meilleure amie Cate Blanchette qui tire la tronche tout le film, Rihanna en hacker avec un nom ridicule (Nine Balls ... please) et un bonnet * made in Jamaica bro'*, qu'elle s'empressera de lâcher à la fin pour un push-up et une robe à tomber, par ailleurs ... camouflage en méga riche en deux secondes, tiens, gratos. Avant elle se la jouait babsos un peu cradingue, mais ça ne lui va telleeeeeeement pas.
Bref, ajoute à ça une chinoise (elle est chinoise ?) voleuse des rues, une experte en diamant et une refourgueuse/mère au foyer ... franchement, même ça j'ai dû mal à le raconter.
Parce qu'en fait ces personnages, hommes ou femmes par ailleurs, ils sont clichetons au possible, c'est l'équipe classique de braqueurs sans aucune prise de risque, aucun talent. On rajoutera à ça Bonham Carter qui cabotine de ouf, tellement que ça en devient risible. J'ai eu de la peine, tiens.

Alors on enquille les situations avec un vague sentiment de ... Déjà vue absolument agaçant. Aucun accroc dans le braquage, des gags tous plus couru les uns que les autres, les braqueuses en bonne bande de copines de déglingos ne sont jamais en danger, jamais en difficulté. Limite tu t'attends à ce que Bullock te claque un cigare en mode "J'aime quand un plan se déroule sans accroc" ...
Sinon la fin est risible as fuck ... spoiler, elles volent tous les diamants et en plus Hataway était de leur côté parce que quand même, son personnage était tellement potiche qu'il fallait bien qu'elle soit intelligente en vérité, sinon pour un film soi-disant féministe ça aurait fait tâche. Je dis soi-disant parce que si certains personnages sont à la limite forts et indépendants, elles sont tellement ... plates, sans intérêt, sans surprise, sans saveur ... ça les dessert. Ajoutons à ça que la fin est invraisemblable au possible et qu'elles sont tellement dans le too much pour montrer qu'elles sont plus fortes que l'équipe des Ocean's précédents que ça en devient non-sensique et absurde. Aucun enjeux , rien.

Et merde, bref, je ne m'étends pas, cette petite critique est faite surtout pour vous déconseiller ce film, plat, triste comme les actrices venues pour cachetonner dans une énième preuve que les scénaristes d'hollywood n'ont plus aucune idée et ressortent des vieux concepts de films - par ailleurs pas fameux eux-aussi, hein ... la seule raison de la note d**'Ocean's eleven** chez moi c'est que j'l'ai maté à l'âge adolescent - avec un vernis supposément moderne, féministe et représentant toutes les ethnies et ... et ça marche juste pas. On fait pas un bon film comme ça.
Si vous avez un ado', par contre ... il pourra peut-être aimer. Disons que ça vaut mieux que les Ch'tits à Marseille ou autre ...

XoXo !