C'est le temps qui court

Après sa résurrection "économique" grâce à The Visit, Shyamalan nous revient cette année avec une nouvelle histoire, cette année, un peu particulière.
Sur cette plage d'apparence paradisiaque, des événements étranges, tel que le vieillissement précoce, commencent à se produire et il est impossible pour nos protagonistes d'y échapper. Nous y suivront une famille attachante mais bourré de défauts comme Shyamalan aime les développer ainsi que d'autres personnages secondaires qui serviront l'intrigue et le mystère qui entoure cette plage. Il faut savoir que c'est l'adaptation d'un roman graphique, "le chateau de sable" scénarisé par Pierre Oscar Lévy et illustré par Frédérik Peeters, ce qui explique, à mon sens les défauts du film mais on comprend aussi pourquoi l'histoire à intéressé Shyamalan. Ce dernier n'a pas pour point fort d'adapté des oeuvres pré-existante et ça se ressent encore une fois dans ce film, un peu comme pour le dernier maître de l'air, mais il faut reconnaître que cette fois-ci, il s'en sort largement mieux !

Scénaristiquement, le tout tient la route, il y a quelques facilités et quelques problèmes de crédibilités qu'on se pose essentiellement en sortant de la salle du style:

Mais hormis tout ça, on peut dire que l'ensemble tient la route.
D'un point de vue rythmique, le film est très efficace, on ne voit pas le temps passer, il n'y a pas de longueur, c'est très agréable à visionner. On retrouve le style habituelle de Shyamalan avec ses gimmicks au niveau des travelings, sa direction d'acteur très réaliste, des décors sobres, minimalistes le tout pour se centrer sur les personnages et ne pas attirer l'attention sur autre chose. Un traitement des couleurs un peu différent que d'habitude même si concrètement, le rouge reste une couleur annonçant un danger ou encore des foreshadowings et des fusils de Tchekhov très visible. Enfin, le traitement de l'enfance et du vieillissement est excellent , il nous questionne, nous fait peur et surtout nous répond que l'enfance est la clé. Et cette fin douce amer qu'il ne quitte plus depuis The Visit.
Pour finir, il faut aussi parler de la résolution du mystère:

En conclusion, c'est un film sympathique mais qui ne transcende pas, la peur est présente mais d'une façon plus psychologique que physique du à son questionnement sur le temps qui passe. Sa réalisation est sympathique comme toujours mais ne fera pas frémir tout le monde. Si vous êtes amateur de son cinéma pour des films comme la trilogie Eastrail mais que vous détestez ces films comme le "phénomène", je vous le déconseille fortement à l'inverse si vous aimez son cinéma dans son ensemble ou que vous aimez vous sentir impuissant face aux événements qui se déroulent devant vous et découvrir des personnages attachants mais bourrés de défauts, alors foncez !