On ne vit que deux fois par Kroakkroqgar

En 1967, 'You Only Live Twice' est le plus mauvais James Bond de la série jusque là et on comprend aisément pourquoi Sean Connery abandonna le rôle après ce film.

Même si le scénario fait écho au contexte de la guerre froide et de la course de l'espace, le scénario est à peine digne d'une série B. Cela dit, la série ne nous avait jamais habitué à des intrigues beaucoup plus élaborées jusque là.

Le véritable malaise commence lorsque James Bond découvre la culture japonaise. Entre le dévouement des femmes japonaises à la limite de l'esclavage sexuel et l'entraînement des ninjas tout à fait ridicule, le portrait du Japon est tout à fait inapproprié. Le machisme absurde de James Bond s'y retrouve sans garde-fou et son grimage en asiatique représente l'un des passages les plus gênants de la carrière de l'espion.

Enfin, même les effets spéciaux sont minables. La poursuite en hélicoptère n'est pas franchement trépidante, les combats à mains nus sont assez mal chorégraphiés, la bataille finale est un véritable capharnaüm kitsch, et quelques incrustations sur fond vert sont particulièrement atroces. Quant aux séquences spatiales, elles accusent 10 ans de retard sur '2001: A Space Odyssee' qui sortait l'année suivante.

On retiendra seulement la mort glaciale d'un astronaute américain en introduction, et la mise en scène de la mort de James Bond. Passé ce point, le reste n'est que bêtises. On se serait d'ailleurs passé de voir le visage de Ernst Stavro Blofeld, même si Donald Pleasence est plutôt convaincant.