Bondo-san
Cette cinquième mission pour l'agent Bond, qui va ici se retrouver au pays du soleil levant, bénéficie d'un budget toujours plus confortable, surtout après l'immense succès d'Opération Tonnerre mais...
le 2 déc. 2014
46 j'aime
17
Sorti en 1967 et réalisé par Lewis Gilbert, On ne vit que deux fois est le cinquième volet de la saga des James Bond et c'est aussi ce qui aurait dû être le dernier film avec Sean Connery dans la peau de l'agent 007, ayant décidé d’abandonner le rôle pour de bon ... ou pas, car après l’essai infructueux de George Lazenby dans Au service secret de sa majesté (1969), les producteurs rappelleront Sean Connery dans Les Diamants son éternels (1971). Mais revenons au film qui nous intéresse ici, à savoir On ne vit que deux fois. C'est à n'en pas douter un bon James Bond, mais un opus bien en deçà des précédents et qui annonce clairement la lassitude de Sean Connery pour endosser le rôle du célèbre agent double zéro. Quant à Lewis Gilbert, il réalisera par la suite, plus de dix ans après, deux James Bond avec Roger Moore, L'Espion qui m'aimait (1977) et Moonraker (1979).
L'originalité de ce James Bond, c'est qu'il se déroule au japon, avec par conséquent de nombreux acteurs japonais au casting de cet opus. James Bond au pays du soleil levant ... après tout, pourquoi pas ? Et puis, ça nous change des grands méchants russes. A noter également, une petite incursion dans l'espace et là encore le film s'inscrit parfaitement dans son époque. Pour rappel, en 1967 nous sommes en pleine guerre froide, avec les deux superpuissances américaine et russe qui se lancent alors dans une course à la conquête de l’espace. Enfin, on peut assister à la première (vraie) apparition de Ernst Blofeld (Donald Pleasence) en tant qu'ennemi juré de James Bond. On y retrouve aussi certains rôle piliers de la saga, à savoir "M" (Bernard Lee), Miss Moneypenny (Lois Maxwell) et "Q" (Desmond Llewelyn).
En pleine guerre froide, les anglais jouent les médiateurs entre les Etats-Unis et l'URSS pour éviter un vraie guerre. En effet, les japonais essaient de faire disparaitre des capsules américaines et russes dans l'espace, avec pour objectif de déclencher une troisième guerre mondiale. James Bond est alors envoyé sur place, au japon, pour éviter cela. James Bond va devoir sauver le monde ... une fois encore. Et alors qu'on pourrait croire que la menace viendrait cette fois-ci du Japon, en réalité il n'en est rien, puisque c'est le SPECTRE qui est à la manœuvre, avec derrière lui un pool de criminels internationaux visant à affaiblir les Etats-Unis et l'URSS. Et on découvre aussi la tête pensante de l'organisation, Ernst Blofeld, avec son chat, son crâne chauve et sa balafre.
Et dans le rôle de la James bond Girl, il y a, non pas une, non pas deux, mais trois James Bond girls, la méchante allemande et les deux gentilles japonaises. C'est l'actrice allemande Karin Dor, qu'on verra plus tard dans L'Etau (1969) d'Alfred Hitchcock, qui officie ici dans le rôle de la méchante. Et pour les gentilles, ce sont deux actrices japonaises Akiko Wakabayashi et Mie Hama qui s'y collent. Et disons-le tout de suite, méchante ou gentilles, les James Bond girls jouent ici le rôle des faire-valoir. Un James Bond sans James Bond girls qui crèvent l'écran, c'est embêtant. Et si on est heureux de découvre enfin le vrai visage de Blofeld, la performance de Donald Pleasance laisse quelque peu à désirer. Généralement, j'aime beaucoup l'acteur (La Grande Evasion de John Sturges, Cul-de-sac de Roman Polanski, Halloween et NY 1997 de John Carpenter), mais là il en fait beaucoup trop. Il sera d'ailleurs à l'origine de la parodie du personnage par Mike Myers dans les Austin Powers. Telly Savalas qui reprendra le rôle dans Au service secret de Sa Majesté (1969), s'en sortira nettement mieux, moins grandiloquant et plus sobre dans son interprétation.
Et pour continuer de se démarquer de ses ainés, On ne vit que deux fois est un film qui joue nettement plus la carte de l'action que du film d'espionnage. C'est à la fois la force et la faiblesse de ce volet des aventures de 007. Le scénario n'est en fait qu'un prétexte pour multiplier les scènes d'action et proposer un décor exotique aux nouvelles aventure de James Bond. Et chose amusante, c'est l'écrivain Roald Dahl qui a écrit le scénario ... oui Roald Dahl, l’écrivain de Charlie et la chocolaterie. Et apparemment, il aurait pris pas mal de liberté par rapport au roman de Ian Fleming. Quoi qu'il en soit, l'intrigue passe ici au second plan et c'est l'action qui prime au détriment du fond. Personnellement, je le regrette un peu car j'aime beaucoup les éléments d'espionnage dans les James Bond. Aprés, il faut reconnaitre que dans ce James Bond au pays du soleil levant on ne s'ennuie pas une seule seconde, ça va à cent à l'heure et il y a quelques idées originales et sacrément bien pensées (les fausses funérailles de James Bond, le bunker de l'organisation SPECTRE installée dans le volcan, la scène des piranhas ...).
On ne vit que deux fois joue la carte de la démesure à tous les étages, beaucoup d'action et de gadgets, dans un décor exotique pour accueillir les nouvelles aventures de James Bond. sans détester ce James Bond, c'est pour moi le moins bon de l'ère Sean Connery. Les James Bond girls sont fadasses et l'intrigue manque d'intérêt selon moi. Aprés, je dois avouer que la base secrète de Blofeld installée dans le cratère d'un volcan, visuellement ça fait son petit effet ! Et puis, il y a la chanson du générique You Only Live Twice interprétée par Nancy Sinatra qui est l'une des meilleures de la saga. Bref, sans être mémorable, On ne vit que deux fois reste tout de même un épisode bondien plaisant.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films des années 1960, Les meilleurs films avec Sean Connery, Les meilleurs James Bond, Les meilleurs films d'espionnage et Les meilleurs films avec des ninjas
Créée
il y a 4 jours
Modifiée
hier
Critique lue 18 fois
10 j'aime
7 commentaires
Cette cinquième mission pour l'agent Bond, qui va ici se retrouver au pays du soleil levant, bénéficie d'un budget toujours plus confortable, surtout après l'immense succès d'Opération Tonnerre mais...
le 2 déc. 2014
46 j'aime
17
Cinquième film de la franchise James Bond, On ne vit que deux fois fut le champion des recettes de l'année 1967 en Angleterre, c'est une savoureuse aventure surgadgétisée qui expédie Bond au pays des...
Par
le 13 déc. 2018
31 j'aime
55
Quotient James Bondien: 7,25 (décomposé comme suit:) BO: 9/10 Inutile de le rappeler à chaque fois, au moins depuis Bons baisers de Russie: John Barry compose merveille sur merveille. Atteignant le...
Par
le 27 févr. 2022
28 j'aime
6
Le cercle rouge est le douzième et avant dernier film de JP Melville et c'est un film que beaucoup considèrent encore aujourd'hui comme son chef d'œuvre absolu. C'est aussi un film qui a marqué les...
Par
le 15 août 2021
48 j'aime
21
Et voilà que débarque en salle le dernier film de Clint Eastwood dans, semble-t-il, l'indifférence générale ... très bien distribué en France, alors qu'aux Etats-Unis ce n'est malheureusement pas...
Par
le 5 nov. 2024
45 j'aime
25
Sorti en 2021 et réalisé par Alexandre Astier, Kaamelott - Premier Volet est le potentiel premier volet de la trilogie de films qui fait suite à la série Kaamelott, douze ans après le Livre VI. Alors...
Par
le 22 juil. 2021
41 j'aime
34