Le couvre-objectif n'était pas enlevé ?
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Ce fut la cata financière, méritée : on dirait que le seul but de cette mascarade lourdaude était de payer des vacances en Grèce aux frais de la production à tout le plateau de tournage ! Modestes hébergements quand même : même pas de clim' à l'hôtel... Scénario misérabiliste :
Alors qu'il roule en scooter, un couple avec plusieurs années de mariage au compteur, et de grands enfants, la conductrice annonce à son mari que devant la monotonie de leur vie commune, elle a décidée de demander le divorce ! Stupéfaction du mari éberlué qui finit par en accepter le principe mais qui pose une condition : passionné de photos, il demande à femmes et enfants de récidiver les vacances de la famille en 1998, et de renouveler le déroulement des journées heureuses passées à l'époque... Espérant ainsi sournoisement la reconquérir avant d'annoncer à leur famille leur rupture....
Premier des deux films de film de François Uzan en 2025 et échec complet qui était prévisible...
Petit budget et grandes ambitions ? Il entreprend ici de faire outre la réalisation, le scénario de cette histoire abracadabrante où les gags sont rares et tombent à plat, et qui passe complètement à côté de son histoire : on s'ennuie ferme sauf si on est bon public....
Si Arbillot n'est pas plus mauvaise que d'habitude, mais toujours avec la même manière de jouer, c'est Gamblin qui porte le film seul sur les épaules avec son talent d'acteur caméléon dans un film assez inhabituel pour lui, et dont on ne croit pas un seul instant qu'il puisse être l'époux de sa partenaire. Il devrait quand même changer de coiffeur et de magasin de prêt à porter...
Le reste du casting est consternant et n'arrive pas à nous faire avaler les couleuvres faciles de cet espèce de vaudeville manquant de corps... Agnès Hurstell en particulier qui n'a pas vraiment un physique de cinéma et qui n'a pas percé ici dans le huitième de ses longs métrages jusqu'alors...
La musique est au diapason de la médiocrité ambiante faite de plans inutiles, interminables...
Quand même un bémol : l'ultime gag au terme du générique de fin (n'éteignez pas trop vite) m'a fait sourire : tout comme Gamblin dévoilant au public un film familial dans un restaurant, avec un plan qui n'a pas été coupé au montage : il a complètement oublié qu'à son terme il comportait une vue coquine du postérieur dénudé de sa femme émergeant du lit conjugal...
Elle qui trouve que sa vie avec lui est monotone !
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France 2 le 16.03.2025-