Personnellement, je vais voir les films de TARANTINO pour l’originalité de ses scénarios, ses dialogues décalés et souvent drôles, les contre-emplois de ses interprètes, une violence cinégénique, et la qualité de la mise en scène (et accessoirement pour la BO). Je n’ai pas retrouvé tous ces ingrédients dans Once Upon a Time… in Hollywood ; à commencer par le scénario qui contient pas mal de moments creux, et qui avance à un rythme assez lent. Heureusement le dernier quart d’heure nous offre une conclusion jouissive (et en profite pour réécrire l’Histoire), mais à part ça et les scènes où Brad PITT évolue sans Di CAPRIO, j’ai été plutôt déçu.

Quant aux dialogues, j’ai commis l’erreur de voir le film en VF, craignant les logorrhées tarantinesques des précédentes réalisations alors que dans Once Upon a Time…, il n’y a pas de longues tirades et le film est – dans l’ensemble – pas trop bavard.

Concernant l’interprétation, Di CAPRIO m’a tellement habitué à des performances haut de gamme par le passé, que là encore, j’ai été un peu déçu. Quant à Margot ROBBIE, bien que rayonnante et crédible dans le rôle de Sharon TATE, on ne peut pas dire qu’elle ait de scènes vraiment marquantes. Reste la révélation Margaret QUALLEY (en jeune hippie aguicheuse) ainsi qu’une brochette de guests qui pimente le long-métrage. Last but not least, Brad PITT est selon moi, la vraie satisfaction du film.

Enfin, pour ce qui est de la mise en scène, TARANTINO n’a, heureusement, pas perdu son savoir-faire, et ce malgré le manque d’action. Il s’en sort particulièrement bien lors du tournage du film dans le film (le western que joue le personnage de Di CAPRIO), sans parler de la reconstitution impeccable du L.A. de 1969.

Je veux bien croire que QT ait voulu faire un film mélancolique et personnel sur la fin d’une époque, mais il se trouve que d’autres réalisateurs (C. EASTWOOD, les frères COEN ou SPIELBERG) sont plus à même de traiter ce genre de sujet.

Once Upon a Time… in Hollywood marque un changement dans la filmographie du réalisateur de Pulp Fiction, et malgré mon désappointement, je reste curieux de découvrir son prochain long-métrage.

the_stone
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le 18 août 2019

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