Once upon a time... the avant-dernier film of Tarantino ou une lettre d’amour faite au cinéma.

Il était une fois à Hollywood est le neuvième (et surement avant dernier) film du réalisateur Quentin Tarantino. De quoi est ce que ça parle ?
Nous nous retrouvons donc en 1969. Le célèbre acteur Rick Dalton (joué par Leonardo DiCaprio) et sa doublure cascade Cliff Booth (interprétée par Brad Pitt) cherchent à se faire une place dans l'industrie cinématographique américaine entachée par la crise sociale et politique (due à la guerre du Vietnam) ainsi que par l'ascension du mouvement hippie.

Alors qu'ai je pensé de ce film?
Je dois dire que lorsque je suis sorti de la salle, j'ai été plutôt sceptique. Ai je été déçu? Non pas vraiment car il faut bien avouer que la plupart des fans de Tarantino savaient d'ores et déjà que ce film allait être complètement différent des précédents. Ici pas de gangsters, ni même de cowboys. Seulement ces deux personnages cherchant à grimper les échelons d'Hollywood.
Mais je dois quand même avouer que ça doit probablement être celui que j'ai le moins aimé de sa filmo (confirmation après un second visionnage). Car, oui mon trip c'est bien du sang qui coule dans tous les sens, des gunfights...
Cependant, je dois dire que j'ai quand même apprécié ce film. Tout d'abord, il faut quand même évoquer ce fabuleux casting. Bordel mais qu'est ce qu'il joue bien DiCaprio!!!!!! Un jeu d'acteur divin accentué par la mise en abyme du fait que l'acteur joue un acteur! Il faut bien reconnaitre que DiCaprio est sûrement le meilleur acteur de cette génération. De plus, Margot Robbie incarne ici une Sharon Tate mignonne, extravertie, ouverte d'esprit ainisi qu'exubérante. Malheureusement, je ne connaissais pas énormément Sharon Tate. Je ne peux donc vous dire M. Robbie lui correspond bien.
Puis à ce casting s'ajoutent les deux stars Al Pacino et Kurt Russel. Même s'ils ne font qu'une brève apparition, c'est toujours un plaisir de les voir. Surtout qu'il y a des références hilarantes venant de leurs anciens films tels que Scarface et Boulevard de la mort.
Le second point que je souhaite aborder est la merveilleuse mise en scène que nous a servie notre cher Quentin. Un décor qui nous plonge dans la fin des 60's, on a carrément l'impression d'y vivre tellement c'est extrêmement bien foutu. Le mec a quand même dépensé je ne sais combien de dollars dans des néons et diners pour seulement certains plans de 4 secondes au plus. Ça prouve que le mec a de sacrées co***les. Le réalisateur a souhaité ici nous montrer son amour pour le cinéma du fait que Rick se donne corps et âmes afin de ne pas être hasbeen et que rien ne fait plus plaisir à Sharon de voir ses fans apprécier ses films. La scène du tournage pour le western accentue ceci car QT nous présente la mise en place d’un film (que ce soit pour la réalisation ou encore le jeu d’acteur) à travers son film.

Pour terminer, le dernier point que je souhaite aborder, c'est la fin du film qui est particulièrement incroyable, étonnante, grandiose et légendaire!!
Le fait qu’on ne sache pas si Tarantino a décidé oui ou non de faire tuer Sharon Tate par la secte Manson change toute la donne du film et rajoute une certaine tension car c’est ce tragique événement qui a profondément changé l’histoire du cinéma.
Là on retrouve bien le style Tarantinesque. Car non seulement il décide de réinventer l'histoire à sa manière mais il le fait en mode Kill Bill.
Franchement qui n'était pas un transe quand Cliff éclate la tête de la hippie et quand Rick carbonise l'autre avec son lance-flamme??!!! Personnellement j'ai eu l'effet de catharsis, c'était foutrement satisfaisant.

Pour conclure, malgré le fait que ce soit à mon goût le moins bon de Tarantino, le film n'en reste pas moins la 2nde surprise de cette année 2019 (derrière Parasite) ainsi qu'un très bon drame historique.