Un ranger à Londres

On dirait une suite. Genre le premier film devait se passer au Texas et dans cette suite, on embarque le héros à Londres pour dire de changer un peu l'environnement. Mais non c'est bien un premier film.

Le début est plutôt sympa, avec un personnage principal pas parfait mais bien établi et avec de bonnes compétences. Dès que l'intrigue se complique, on perd en vraisemblance : tout ce schmilblik pour convaincre le héros d'escorter le terroriste, c'est vraiment ridicule, et l'évasion est tellement prévisible qu'on se demande comment le héros ne l'a pas vue venir. La suite à Londres comporte de bonnes idées mais l'intrigue peine à avancer, on en revient régulièrement à la même confrontation et au même constat, ce qui n'est pas un mal en soi, c'est même assez ludique de voir le héros se bagarrer contre le même molosse plusieurs fois, mais le souci, c'est que l'auteur met l'accent sur cette intrigue inutile et nous assène donc des dialogues assez peu passionnants, il nous donne l'impression de perdre notre temps. De plus, en dehors de ces quelques scènes musclées, il ne se passe pas énormément de choses, le héros n'étant pas libre de faire ce qu'il veut. Le retour au Texas est la scène de trop, nous n'avions vraiment pas besoin de tout recommencer une dernière fois au pays, surtout qu'au fil de ses fuites, le méchant perd vraiment de son charisme (puisqu'il se fait remarquer plus pour sa capacité à fuir comme un lâche plutôt qu'à tout faire péter comme c'était annoncé).

La mise en scène est correcte ; parfois l'action est presque illisible, mais la majeure partie du temps ça se regarde bien, avec une caméra bien placée et un montage nerveux. Les chorégraphies sont vraiment chouettes, je ne sais pas trop si Thomas Jane a accompli ses cascades lui -même ou pas mais on y croit ; j'imagine vu la manière dont le molosse se bat que c'est un catcheur, il fait bien le boulot. La side kick sert surtout à poser en soutif dès que possible, ce qui n'est pas déplaisant. Les décors sont corrects.

Bref, le scénario n'est pas top mais on trouve quelques passages sympas.