Réalisateur du récent navet Apollo 18 mais surtout de la petite perle Les Proies, Gonzalo López-Gallego s'attèle pour son cinquième film à une histoire de zombies pour le moins peu commune. Partant d'un pitch extrêmement sobre (un homme se réveille dans un puits rempli de cadavres) pour partir ensuite vers un whodunit mystérieux où notre héros amnésique rejoint six autres personnes souffrant elles aussi du même mal, Open Grave ne révolutionne rien mais s'offre une mise en scène suffisamment nerveuse pour ne pas passer inaperçu...
Exploitée à foison depuis Cube, la recette classique des personnes que tout oppose qui se retrouvent dans une même galère sans se souvenir de comment elles sont arrivées là est ici bien mise en scène et pallie son manque d'originalité avec une certaine efficacité dans la manière de présenter son intrigue. Car outre l'amnésie collective et la quête de réponses, c'est vers la paranoïa constante et le manque de confiance envers autrui qui va primer dans cette histoire agrémentée de morts-vivants voraces. Dommage en revanche que les revenants zombiesques ne soient pas autant exploités, les mangeurs de chair humaine n'ayant que très peu d'espace à l'écran (certainement du à un faible budget).
Reposant donc principalement sur son casting mené par Sharlto Copley, Thomas Kretschmann et Erin Richards (Madame Jim Gordon dans la récente série "Gotham"), le long-métrage n'apporte certes rien au genre et souffre même de beaucoup de défauts, principalement au niveau du rythme et des révélations mal expédies, mais arrive à demeurer un produit convenable pour ne pas dire satisfaisant. En revanche, force est de constater que les États-Unis n'est pas un lieu propice pour Gonzalo López-Gallego, le réalisateur ayant fait beaucoup mieux dans son Espagne natale.