Après un Tenet qui m’avait perdu dans les méandres de son scénario temporel étriqué, Nolan revient en force avec Oppenheimer, probablement son meilleur film depuis The Dark Knight (2008). Cette biographie de Robert « Opie » Oppenheimer, l’inventeur de la bombe atomique, va nous narrer, sans aucun temps mort, la jeunesse du physicien, marquée par une instabilité psychologique et émotionnel qui va suivre le personnage tout au long de sa vie. On prend plaisir à suivre cet homme complexe tout au long de sa vie.
Parallèlement, le récit alterne des flashbacks/flashforwards (en noir et blanc, qui rappellent beaucoup Memento) du « procès » pour maccarthysme que l’inventeur a subit dans les années 50, en raison de son opposition à la bombe H. En terme de cadrage, en terme de découpage, Nolan propose une inventivité sans faille, notamment dans son rythme effréné et en faisant trembler la caméra pour montrer les soubresauts émotionnels d’Oppenheimer qui porte en lui la culpabilité d’avoir inventé un instrument de mort à l’échelle mondiale.
Servi par un casting 5 étoiles , et une VF impeccable, Oppenheimer se savoure sur 3 heures et mis à part un léger temps mort à partir du début du troisième acte (et dernière partie du film) dédié au procès et à sa résolution, c’était globalement plus digeste qu’un certain Babylon en début d’année, qui avait sans mentir une demie heure voir plus en trop.
Un film qui se classe sans problème paris les meilleurs œuvres du cinéaste, derrière selon moi Memento et The Dark Knight. Ça fait plaisir de retrouver Nolan en forme après Tenet. Le film par contre est moins accessible que ses autres films, je pense qu’une petite lecture de la fiche wikipedia du personnage avant d’aller voir le film s’impose afin de « comprendre » un peu mieux le contexte.