Dernière production de Netflix promue par Senscritique, Oxygène est un thriller S-F d'Alexandre Aja en huis clos dans un caisson avec pour unique protagoniste Mélanie Laurent. Cette dernière va tenter de sortir vivante de ses péripéties après s'être réveillée, amnésique et coincée dans une unité médicale cryogénique dans lequel il ne reste que 90 minutes d'oxygène.
Au premier abord, la situation semble extrêmement ironique : parce que sa seule actrice (physiquement présente à l'écran) est la réalisatrice d'un long-métrage intitulé "Respire" mais aussi parce qu'au bout de 30 secondes, on comprend que tout le film repose sur le jeu d'acteur d'une actrice qui en est dénuée. [Oui, je ne faisais pas partie de ses détracteurs auparavant]
ALERTE seuil de crédibilité passé sous le seuil minimal (2%).
Lancer le protocole de l'hypersommeil. Aimeriez vous un sédatif?
Dès lors que l’œuvre repose sur un postulat de base erroné, le film semble interminable malgré 2 ou 3 rebondissements intercalés entre une utilisation de la musique tapageuse, les pleurnicheries et les gesticulations pas crédibles, un scénario boiteux, des flashbacks mal amenés et 36 alertes de Mathieu Amalric qui incarne l'ordinateur de bord alias M.I.L.O, une parodie de H.A.L insupportable.
ALERTE ondes cérébrales des spectateurs de faibles intensité (5%) - Ennui à 98%, risque vital - Interruption - Chance de survie en dessous des paramètres acceptables - PEC initié : Protocole d'Ethanasie Charitable - 1 minute avant administration.
A mesure que le pourcentage d'Oxygène s'épuise sous forme de compte à rebours débutant à 35% qu'on nous martelle toutes les 5 minutes, la seule chose qui vous réjouira, c'est de voir la fin du calvaire arriver.
Le final est évidemment à la hauteur du film mais le sentiment de délivrance (pour ceux qui n'ont pas abandonné) sera plus fort.
Bilan : 1H40 de malaise Cotillard/Batman.
Quand à savoir si le problème vient de l'actrice, du réal, des 2, ou de l’interaction entre les 2, c'est la seule chose qui nous fera cogiter en attendant le générique de fin...