Le panoptique est une architecture carcérale imaginée par le philosophe britannique Jeremy Bentham (1748-1832), père de l’utilitarisme (« Le plus grand bonheur du plus grand nombre », ce qui le différencie de l’égoïsme et de l’égalitarisme), théorie conséquentialiste. Cette prison modèle permet à un seul gardien, dans une tour centrale, d’observer tous les prisonniers logés en périphérie, sans savoir s’ils sont observés. Cité dans le film, le philosophe français Michel Foucault (1926-1984), dans « Surveiller et punir » (1975) en faisait le modèle d’une société disciplinaire axée sur le contrôle social. Vaste programme mais que l’on a du mal à relier au film. Son sujet est mal défini car il part dans beaucoup de directions, à partir de Sandro, 18 ans. Vivant chez sa grand-mère, car sa mère, cantatrice, travaille à l’étranger et son père se destine à être moine, il est aliéné par ses pulsions sexuelles, tout en étant très puritain (il refuse d’être touché par sa copine Tina qui l’aime). Sujet pas vraiment passionnant [malgré la référence du réalisateur au film « Les quatre cents coups » (1959) de François Truffaut] et auquel le cinéaste rajoute une dimension politique par la fréquentation par Sandro de jeunes nationalistes d’extrême-droite, racistes et violents (sans trop d’explications sur le contexte politique géorgien). Seule l’interprétation de Data Chachua (Sandro) retient l’attention.