Inventé par un génie scientifique, Kosaku Tokita, les DC Mini sont des machines permettant de s’immiscer dans les rêves des autres, en vue d’un traitement psychothérapeutique d’un nouveau genre. Mais alors qu’on en est encore aux phases de test, 3 DC Mini sont volés, et le voleur ne semble pas les utiliser à des fins thérapeutiques…
Si le scénario vous rappelle étrangement Inception, c’est tout-à-fait normal, étant donné que ce film fait partie des inspirations de Christopher Nolan. Seulement, la comparaison s’arrête là, tant le film de Nolan apparaît mille fois supérieur à la version de Satoshi Kon, le réalisateur américain étant habitué à dépasser ses influences en termes de qualité cinématographique (qu’on compare le sublime Interstellar avec l’atroce 2001, l’odyssée de l’espace pour s’en convaincre). On pourra au moins concéder au film de Kon qu'il aura augmenté mon admiration pour Nolan...
Sur le papier, le scénario de Kon semble plein de potentiel, mais c’est peu dire que le film l’exploite très mal… Alors que l’intrigue principale est d’une simplicité absolue, les péripéties deviennent, elles, absconses, au point qu’on finit par ne même plus avoir envie de comprendre. On comprend tout de même qu’à force de cultiver le grotesque comme une vertu, Satoshi Kon s’enferre dans ses rêves délirants dont on peine à croire qu’ils puissent sortir d’un esprit humain, nous offrant des scènes d’action d’une grandiloquence qui ferait pâlir d’horreur les studios Marvel eux-mêmes, le tout sur une musique qui vrille les oreilles de manière à achever de faire de cette heure et demie de film une torture de presque tous les instants. Comme même au niveau visuel, les yeux sont loin de se régaler (malgré quelques trouvailles intéressantes), devant supporter des graphismes qui déforment à souhait des personnages déjà peu attachants, on oublie sans scrupules ce film qui ne parvient à aucun instant à nous faire rêver…