Le réalisateur américain D.J. Caruso aime le thriller, sous toutes ses formes : le plagiat de Seven avec Taking Lives, la magouille dans les paris sportifs et ici le remake officieux de Fenêtre sous cour avec des ados. Guidé par un Shia LaBeouf toujours aussi prétentieux malgré ses faux airs de victime, le trio de héros en herbe va découvrir que le nouveau voisin de notre protagoniste principal est à leur grand dam un serial killer. Cloitré chez lui sous contrôle judiciaire et méprisé par les autorités locales, le jeune Kale va pourtant être le seul à pouvoir arrêter ce dangereux maniaque qui se rapproche un peu trop de sa mère...


L'idée est bonne, bien que pas originale pour un sou, et le fait de placer au centre de l'intrigue des adolescents peu crédibles face à la police en est une autre. Le casting est plutôt sympathique avec, outre la star de Transformers, le toujours aussi impeccable David Morse, l'oubliée Carrie-Anne Moss et les jeunes Sarah Roemer et Aaron Yoo. Malheureusement, l'intrigue ne démarrera concrètement que très tardivement et au final le véritable côté thriller n'interviendra qu'à partir de la dernière demie-heure (allez rajoutons un petit quart d'heure supplémentaire histoire d'être sympa). Le long début du film sert d'introduction poussive et lorgne plus vers le teen movie sans intérêt que sur la présentation du futur climax dans lequel nos jeunes héros vont être plongés...


Ainsi, Paranoïak déçoit légèrement par son inégalité narrative, le film étant relativement ennuyeux en début de bobine pour finalement être bien mené une fois le sujet clairement lancé, le metteur en scène arrivant avec étonnement à maintenir un suspense haletant à base des classiques moments de tension et autres retournements de situation bien menés. En somme, sans révolutionner le genre ni donner de réels frissons, le long-métrage arrive à faire passer le temps sans rechigner et fera flipper sans problème les adolescentes en manque de frissons depuis l'arrêt du slasher. Dommage pour le manque de sérieux dont fait défaut le film, l'interprétation lancinante et le manque de testicules évident dans un scénario qui s'annonçait pourtant riche en bonnes idées.

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le 15 avr. 2019

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