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Selon moi un film qui scrute la condition humaine au travers d'images brutales : apparitions divines qui ne consolent jamais, où la lumière pure rend la trivialité de l'existence plus tranchante. Guadagnino filme un monde régi par des capitaux (qui façonnent, broient, s'érodent éventuellement au fil du temps) dont les règles changent sans cesse, sans être jamais énoncées. Certains s’y accrochent, d’autres s’y brisent, d’autres encore s’en retirent.

Tout l'enjeu est là : voir et être vu, tenter d’exister sous le poids des attentes et des manques.

Les désirs ne s’accomplissent pas : ils révèlent une impossibilité plus intime qu’un interdit. Chaque rencontre sont autant d’instants suspendus qui laissent se deviner les fractures, les impossibles de chacun. Et Parthenope, (future) anthropologue, observe ce monde tout en y prenant part - distance impossible à tenir dont elle incarne le paradoxe.

Le récit avance en cercles concentriques : les mêmes questions reviennent, se répètent, mais changent de résonance avec le temps. Dans cette oscillation entre sublime et absurde, tout se condense dans une phrase qui résonne comme une confession universelle : "J’ai été triste et frivole, déterminée et nonchalante, j’ai été vivante et seule."

Créée

le 30 juil. 2025

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