Courte fable de l’amitié, Partly Cloudy raconte l’attachement indéfectible d’une cigogne à son nuage attitré et ami malgré les désagréments qu’elle en retire inéluctablement.
Surfant sur le mythe de la livraison des bébés par ces grands volatiles, le court métrage nous livre
le secret de fabrication des nouveaux-nés :
ceux-là sont façonnés dans la douceur légère des nuages et chacun d’eux travaille ainsi en étroite collaboration avec une cigogne. Malheureusement pour l’héroïne, son compère, loin d’être aussi léger et blanc que ses congénères, est assigné, grise entreprise, au modelage des espèces les plus dangereuses de la création : crocodiles affamés, requins, bouquetins bornés ou porcs épics. Les livraisons de l’oiseau ne sont pas des plus calmes, encore moins des plus reposantes.
En quelques minutes,
technique d’animation et atmosphère sublimes,
Partly Cloudy nous raconte une certaine forme de résignation lasse à laquelle notre héroïne au grand bec trouvera une solution satisfaisante pour ne pas abandonner son compère.
C’est frais, extrêmement drôle.
Pas un nuage dans le fil narratif express pour nous dire combien l’amitié ne tranche pas mais s’accommode, avec abnégation parfois, des défauts de l’ami parce qu’au-delà de ces désagréments,
c’est bien le lien, le contact et l’affection qui priment.