Le cri du sorcier
Acteur passionnant dans ses choix, grand admirateur de John Cassavetes, franc-tireur et touche-à-tout du Septième Art Jean-François Stévenin accouche à la fin des années 70 d'un premier long métrage...
Par
le 28 avr. 2018
9 j'aime
La première partie du film où Villeret navigue avec circonspection dans milieu intriguant, me plait bien. L'ambiance décalée, délibérément curieuse, avec ses dialogues abscons, son étoffe artisanale, intrigue. La scène où Villeret, très juste dans le film, hésite à finir son assiette de peur de troubler un silence pesant, tandis que Stévenin s'est subitement eclipsé, est assez savoureuse.
Le film peut s'appréhender de manière sèchement abstraite, évoquant un rapport au monde, à l'autre, au temps, particulier. Un état d'esprit libertaire visant l'authenticité, offert à l'instant, à l'inattendu, à ce qui sort de l'ordinaire aliénant (=destinée), tel qu'il se présente, sans le provoquer, sans lui imposer quoi que ce soit (rencontre des deux compères à la station essence, organisation de l'espace complice et concertée dans la cuisine pour le repas...). Il est possible que l'ennemi à abattre ici soit l'idéalisme, c'est à la tronçonneuse qu'on lui règle son compte, et le lieu utopique est renvoyé dans les limbes cartographiques. Faut-il conclure que le bonheur s'acquiert avec l'indépendance, celle qui toutefois ne s'enlise pas dans l'idéalisme vaniteux mais reste bel et bien en phase avec les individus qui dans leur diversité viennent enrichir notre monde intérieur, notre existence ?
Dommage que Stévenin, comédien, semble souvent faire son malin, limite cabotin, tandis que Villeret reste dans son rôle !
Le type même du film qui semble inconsistant mais qui laisse songeur.
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Créée
le 7 sept. 2023
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Acteur passionnant dans ses choix, grand admirateur de John Cassavetes, franc-tireur et touche-à-tout du Septième Art Jean-François Stévenin accouche à la fin des années 70 d'un premier long métrage...
Par
le 28 avr. 2018
9 j'aime
Dans un premier temps, ce film intrigue avec cette narration si particulière mais en fin de compte le désintérêt guette. Pourtant la mise en scène est étonnante, les lumières sans artifices et un...
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le 29 juin 2020
6 j'aime
Ce qui est terrible avec ce film c’est que toutes les personnes qui vous diront qu’il est hors-norme, virtuose, poétique et audacieux, auront raison. Stevenin est superbe, vivant profondément entre...
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le 15 avr. 2022
4 j'aime
2
Finesse du tableau représentant de manière exemplaire les dégâts du racisme ambiant sur la communauté noire, minant le tissus social. La violence n'est jamais graphique*, toujours verbale, sans aucun...
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le 4 juin 2024
2 j'aime
(Vu version de 120 min et non la longue de 5 heures*)Au-delà du choc terrible provoqué par l'immersion dans le dénuement le plus frontal de ces campements misérables, et la violence absolue de...
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le 13 janv. 2024
2 j'aime
2
Curieux comme il arrive que l'on fasse parfois se succéder au visionnage, par pur hasard, des films se répondant. Je savourais il y a deux heures l'animiste "Hors Satan" et voilà que reviennent tel...
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le 29 sept. 2023
2 j'aime